Fukushima

Ça continue…

Près de six ans après la catastrophe de Fukushima, le taux de radioactivité reste plus que préoccupant dans l’enceinte du réacteur 2.

Les médias n’en parlent plus mais la Centrale de Fukushima reste un vrai péril pour l’humanité. Six ans après la catastrophe, les scientifiques continuent de s’interroger sur la façon de décontaminer le site. Ils estiment à près de 50 ans le travail de démantèlement de la centrale, et à quelques 177 milliards d’euros l’ensemble des dépenses qui y sont liées…

Ce mois de février 2017 aura révélé de nouvelles informations désastreuses. Tepco (la compagnie électrique qui gère les centrales nucléaires au Japon) a annoncé avoir détecté des taux extrêmement élevés de radioactivité sous le réacteur n°2 de la centrale. De très fortes radiations de 530 sieverts par heure, alors que la limite « autorisée » pour les ouvriers chargés des travaux de décontamination est de 20 sieverts sur une année, à condition que cela soit tous les cinq ans. C’est dire si la mort des êtres humains confrontés aux doses récemment découvertes peut être instantanée!

Le réacteur n°2 est le plus proche de l’océan… c’est dire aussi à quel point, celui-ci est désormais contaminé. Le « trou » découvert sous le réacteur par les robots envoyés sur place, et immédiatement tombés en panne du fait de la très forte radioactivité (qualifiée de « inimaginable » par les experts japonais), pourrait être l’œuvre du fameux corium que recherchent les experts depuis la catastrophe. Le corium, c’est cette matière en fusion échappée du coeur du réacteur, sorte de magma hautement radioactif, capable de percer jusqu’à la croute terrestre. Il est évalué à 880 tonnes réparti entre les différents réacteurs impactés par la catastrophe, mais jusqu’ici on n’était pas parvenu à le localiser.

Mais les hypothèses restent à confirmer. Tepco enverra à la fin février un nouveau robot pour tenter d’en savoir plus. Plus performant que les deux précédents, il devrait pouvoir supporter jusqu’à 1000 sieverts et pourra donc fonctionner environ deux heures avant de tomber lui aussi en panne… le temps d’expédier des images précieuses pour les experts du nucléaires qui n’ont toujours pas pu élaborer la méthode qui leur permettra de commencer le démantèlement de la centrale sinistrée.

De l’eau est continuellement injectée depuis 6 ans pour tenter de neutraliser ce corium… ce qui fait qu’environ 300 m3 d’eau extrêmement radioactive rejoint chaque jour la nappe phréatique ou l’océan. Un désastre incommensurable.

Cumu avemu da sòrtesine ?