Déchets

L’exemple de la Sardaigne, « sorella della Corsica »

Siniscola

Fortement impactée par le tourisme, la Sardaigne avait le taux de collecte séparée (raccolta differenziata) le plus bas d’Italie en 2001 (2,1%), puis 3,8% en 2003, 19,8% en 2006.

Les touristes considèrent souvent que la bonne gestion des déchets est une valeur ajoutée. C’est pourquoi la Région autonome de la Sardaigne a mis en oeuvre un Plan de gestion des déchets en 2008.

Conforme aux principes et aux contraintes des normes communautaires, le Plan a choisi de privilégier les systèmes de collecte qui responsabilisent les citoyens et les engagent pleinement dans la gestion écologiquement rationnelle des déchets (collecte de chaque catégorie au porte à porte, tarification incitative). Des mesures fortes d’incitation revues périodiquement, ont prouvé leur efficacité depuis 10 ans :

– bonus pour les communes performantes : réduction de 20 à 40% sur la taxe d’élimination,

– pénalisation pour celles qui sont en dessous de 50% de collecte séparée ou de l’objectif de collecte des biodéchets.

 

Le taux moyen 2015 de collecte sélective pour la Région sarde est de 56%. Le quotidien L’Unione Sarda souligne que dans les villes et villages où fonctionne la collecte au porte à porte, les résultats se voient : par exemple plus de 86% des déchets sont triés à Orosei, ville balnéaire de 7000 habitants sur la côte Est. Avec Siniscola, autre ville proche, elles ont atteint 50% en un an, entre 2011 et 2012.

Siniscola (11.687 habitants) montre en particulier que l’on peut obtenir très rapidement d’excellents résultats : partie de 8% de tri en 2008, 2009, 2010 et 2011, elle a atteint 58% en 2012 , 77% en 2013, 79% en 2014, 82% en 2015 et 83% en 2016 !

En Sardaigne 253 municipalités sur 377 affichent plus de 65% de collecte sélective, 49 plus de 80%.

Cagliari la capitale a commencé récemment la collecte séparée.

La stratégie s’appuie nécessairement sur la séparation à la source des bio-déchets (scarto dell’umido) destinés au compostage, action fondamentale pour obtenir des effets qualitatifs, quantitatifs et opérationnels :

– minimiser les déchets organiques (fermentescibles) dans les ordures ménagères résiduelles, OMR

– améliorer la collecte séparée des matériaux secs,

– atteindre des taux importants de récupération de matériaux recyclables,

– permettre la réduction du nombre de collectes,

– optimiser les coûts.

 

 

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