Scàndula

Pour les députés de la Corse, Scàndula ne perdra pas son label !

L’annonce de la perte du « Diplôme européen » de la Réserve Naturel de Scàndula a largement ému à juste titre le peuple corse et tous les défenseurs de notre environnement. La perte du label européen serait catastrophique, c’est un label de prestige qui a construit la renommée de notre île à travers le monde et symbolise la beauté de la Corse, sa richesse en biodiversité, mais aussi sa volonté farouche de développer « l’excellence environnementale » pour reprendre l’expression du président du Conseil Exécutif, Gilles Simeoni, qui œuvre d’arrache-pied en ce domaine. Les quatre députés de la Corse – Jean Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul André Colombani, au Palais Bourbon, et François Alfonsi au Parlement européen – déplore les incompréhensions qui se sont installées entre la Corse et le Comité d’experts du Diplôme européen. Ils se posent en médiateurs et l’affirment : « Scandola reste un haut lieu de la Nature en Europe et en Méditerranée, et il le restera ».

 

 

À propos du Diplôme Européen Aire Protégée de la Réserve de Scandola Communiqué de Jean Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul André Colombani, députés, et François Alfonsi, député européen

«Le « Groupe de spécialistes du Diplôme Européen pour les Aires Protégées » a rendu public son projet de rapport, approuvé lors d’une réunion technique tenue les 18 et 19 mars derniers, rapport destiné au Comité Permanent du Conseil de l’Europe en charge de la convention « relative à la conservation de la vie sauvage et des milieux naturels de l’Europe » (Convention de Berne). Ce Comité se réunira lors de sa 40e réunion à Strasbourg entre le 1er et le 4 décembre 2020.

Dans son projet de rapport, concernant la prolongation de l’octroi du Diplôme accordé à la Réserve Naturelle de Scandola, le groupe d’experts relève, à la suite de son expert délégué Monsieur Bieber, que le renouvellement du diplôme avait été subordonné à la réalisation d’une extension de la Réserve Naturelle au plus tard le 31 janvier 2020. L’expert déplore par ailleurs l’absence de réponse des autorités françaises à ses courriers, alors qu’elles s’y étaient engagées en 2019 lors de la 39e réunion du Comité Permanent.

Auteur d’un premier rapport en 2018, revenu sur place en juillet 2019, l’expert M. Bieber a conclu « qu’aucun progrès n’avait été fait et que la situation, particulièrement à propos d’une pression touristique croissante, s’était détériorée ».

D’où sa préconisation, reprise par le groupe d’experts, « de ne pas renouveler le Diplôme de la Réserve Naturelle de Scandola », en vue d’une décision à prendre par le Comité Permanent qui se réunira en décembre prochain à Strasbourg.

Les parlementaires soussignés :

– Constatent que le dialogue entre le comité d’experts, le gestionnaire de la Réserve et les autorités françaises a été totalement défaillant depuis la première inspection de 2018 ;

– Constatent que cette absence de dialogue a conduit le Comité d’experts à méconnaitre l’ensemble des initiatives prises par la Parc Régional et l’Office de l’Environnement de la Corse, dès l’été 2019, en vue de limiter l’impact de la pression touristique sur le site ;

– Estiment que, probablement mal informé des procédures et délais nécessaires à l’aboutissement d’une procédure de classement d’une réserve naturelle ou de son extension dans le cadre législatif français, le Comité d’experts a fixé une date d’aboutissement de la procédure manifestement trop rapprochée au 31 janvier 2020.

D’ici Décembre 2020, avec le concours du Parc Régional, gestionnaire de la Réserve, de l’Office de l’Environnement de la Corse, du Président de l’Exécutif de la Corse et des responsables ministériels en charge du suivi de ce diplôme européen accordé à différents sites en France, les Parlementaires soussignés engageront toutes les médiations utiles pour que les fils du dialogue soient renoués avec le Comité Permanent.

Scandola reste un haut lieu de la Nature en Europe et en Méditerranée, et il le restera. »

Le 20 avril 2020,

Jean Félix Acquaviva, Michel Castellani, Paul André Colombani, députés. François Alfonsi, député européen.