Hè ghjunta l’ora di fassi sente !

Close up of a stopwatch

Le 24 septembre à Aiacciu aura lieu la grande manifestation pour les prisonniers politiques. À l’appel de
l’Associu Sulidarità, la manifestation d’Aiacciu doit être un grand succès populaire. La mobilisation finira par ouvrir
les portes que l’État veut fermer !
L’arrêt de la lutte armée par le FLNC, couplée à la victoire des nationalistes aux élections de décembre 2015, jamais des conditions politiques aussi favorables n’ont existé pour arriver à une solution politique en faveur des prisonniers nationalistes. Des centaines de conseils municipaux, l’Assemblée de Corse, de multiples associations et personnalités ont pris position pour l’amnistie, pour que se tourne définitivement la page de la violence politique en Corse.
Mais l’État fait la sourde oreille : pas de rapprochement, pas de regroupement, pas de libération conditionnelle, pas
question d’une loi d’amnistie. Manuel Valls a été même jusqu’à justifier un traitement d’exception pour le commando Erignac, malgré les lois en vigueur, ce qui est contraire à la Convention Européenne des Droits de l’Homme car cela constitue un « abus de droit » manifeste.
Le gouvernement dans l’affaire des prisonniers corses dépasse les bornes de la démocratie. Il s’est installé dans une
logique de vengeance d’État contraire à toutes les valeurs démocratiques, et contraire à la recherche d’une paix définitive sur l’île.
C’est pourquoi tous les Corses sont concernés par la mobilisation en cours.
C’est l’apaisement définitif des tensions sur l’île qui est en jeu, et l’échec en ce domaine n’est pas permis car ce sont
les Corses qui en seraient les premières victimes. Il faut se faire entendre ! Le slogan de la manifestation est significatif et bien choisi. La stratégie de l’État ne peut prospérer que dans le silence et la connivence.
En mettant des milliers de Corses dans la rue, derrière leurs élus, Président de l’Exécutif et Président de l’Assemblée
de Corse en tête, la manifestation du 24 septembre sera un moment décisif. Il faut que le nombre de manifestants
impressionne, et qu’il oblige les médias parisiens à parler du scandale des prisonniers politiques corses, du fichage
« S » de militants corses qui n’ont rien à voir avec le terrorisme, des souffrances que l’on inflige alors que la violence est terminée sur l’île, d’otages que l’on détient sans autre raison que « régler des comptes » avec les forces politiques
nationalistes corses dont l’État ne supporte pas qu’elles soient devenues majoritaires
dans l’île.
Saremu tutti in Aiacciu, sabatu 24 sittembre,
par dì innò à st’inghjustizia è
par rivindicà a liberazioni di i patriotti
incarcerati.
Più chì mai : LIBERTÀ!