Ripressione

Jean Pierre Santini libre sous contrôle judiciaire

Pourquoi faudra-t-il toujours se battre pour obtenir ce qui n’est que la simple application du droit?

Comité de soutien à l’appui, avec la signature de 2000 pétitionnaires dont 70 maires, l’intervention des présidents de l’Exécutif et de l’Assemblée de Corse, ainsi que des députés et sénateurs corses, l’écrivain et éditeur très apprécié, militant indépendantiste, Jean Pierre Santini a été remis en liberté sous contrôle judiciaire le 10 décembre; deux mois après son interpellation le 6 octobre dernier dans le cadre de l’enquête sur un tir contre la gendarmerie de Montesoru à Bastia, en juillet 2020.

Incarcéré à la prison de Fresnes, il a toujours clamé son innocence. Désormais assigné à résidence à Paris, à 76 ans, Jean Pierre Santini avait observé une grève de la faim durant plus d’un mois, puis mis fin à son action pour être en état d’assurer sa défense.

Ceci dit, il n’était pas le seul incarcéré dans cette affaire; trois autres militants nationalistes restent emprisonnés sans que cette détention dans le cadre de l’instruction ne soit nécessaire. Petru Baldacci est de santé fragile, il a besoin d’un traitement spécifique qui ne peut être administré en prison. Il est donc actuellement sans soin. Thierry Difraya, victime d’un micro AVC, a été hospitalisé à l’hôpital Sainte Anne à Paris, puis a réintégré la prison de la Santé. Anghjulu Testa, 73 ans, est également de santé précaire et son état ne peut que s’aggraver vu les conditions déplorables d’un point de vue sanitaire (infection de punaises de lits, crise Covid). Pourtant, aucun des dossiers médicaux de ces hommes présumés innocents n’a abouti jusqu’ici. En quoi, sont-ils dangereux au point de leur refuser ce qui n’est que la stricte application de la loi française?

Les principes démocratiques valent pour tous. La détention préventive est abusive et n’est pas digne d’un système judiciaire démocratique. Elle est contraire au droit français et à toutes les conventions internationales des droits de l’Homme.

Ces hommes doivent être libérés et mis sous contrôle judiciaire dans l’attente de leur procès. •