Assemblée nationale

Les actions de nos députés. Paul André Colombani

Paul André Colombani demande au Gouvernement l’autonomie de la Corse

En séance plénière de l’Assemblée Nationale, Paul André Colombani, Député de Corse du Sud a interpellé le gouvernement sur l’autonomie de la Corse. Le premier ministre a passé la main à son ministre de l’intérieur, Gérard Collomb pour une réponse que nous ne manquerons pas de rappeler au gouvernement après les élections de décembre prochain.

  • «Dans le cadre de la République française » dit le ministre… Toute autonomie se fait bien dans ce cadre ! Et pour un « dialogue », objecte le ministre, que justement Paul André Colombani, ses collègues Jean Félix Acquaviva et Michel Castellani, et toute la majorité territoriale avec eux, ne cessent de réclamer ! Aux Corses d’encourager cet appel les 3 et 10 décembre prochain et nous pourrons donner rendez-vous dès le 11 décembre au gouvernement ! • Voici la question de Paul André Colombani et la réponse du ministre de l’intérieur.

 

« Monsieur le Premier ministre, Il y a bientôt 30 ans, Michel Rocard, alors Premier ministre à votre place, évoquait au sujet de la Corse un «mal qui vient de loin ».

De l’endroit même où vous vous trouvez, il avait adressé, en personne, un message fort pour la Corse.

Ces trois dernières décennies ont été, comme vous le savez, rythmées par les conflits, par les fractures, par une absence récurrente de dialogue de fond entre la Corse, son peuple et l’État.

Les années 2014/2015 ont marqué le début d’une ère nouvelle pour notre île.

Durant cette période, les armes se sont tues, ma famille politique, rassemblée, a remporté les élections territoriales de décembre 2015 et, 18 mois plus tard, envoyé trois députés nationalistes pour porter dans cet hémicycle la voix de la majorité de nos compatriotes.

Aujourd’hui l’idée d’une Corse autonome est très largement répandue.

Des Corses de naissance ou de coeur, d’origine ou d’adoption, nationalistes ou non, partagent massivement et démocratiquement l’aspiration à une évolution politique et institutionnelle fondée non sur le rapport de force mais sur le dialogue, l’esprit de réconciliation et la recherche d’une solution pérenne.

J’aurais pu vous parler aujourd’hui des agriculteurs corses victimes de la sécheresse, de nos hôpitaux en grève, des incendies dans la région de Ghisoni.

Mais aujourd’hui ma question auxquels s’associent mes collègues Castellani et Acquaviva, est la suivante : Monsieur le Premier ministre, êtes-vous favorable, une fois les élections de décembre acquises, à l’ouverture d’un processus de dialogue associant l’ensemble des forces vives de notre île, en vue de déboucher dans les meilleurs délais sur une autonomie de plein exercice et de plein droit ? »

 

La réponse du Ministre de l’intérieur, Gérard Collomb :

«Nous sommes favorables à l’autonomie de la Corse dans la République française. » Dont acte !

«Monsieur le député Colombani, comme vous le savez, avant d’être ministre de l’Intérieur, j’ai eu une première vie. Cette vie m’a fait savoir ce que le développement d’une région devait à la volonté de ses élus. Et donc j’ai toujours été favorable à une grande autonomie. Mais comme l’a dit le Président de la République lorsqu’il est allé en Corse, nous sommes favorables à l’autonomie de la Corse, mais à l’autonomie de la Corse dans la République française.

Je connais les problèmes qui sont les vôtres. À la fois de développement économique, de taux de chômage des jeunes, de problèmes de logement, mais l’ensemble de ces problématiques ne se résoudra pas dans une fuite en avant. Elle se résoudra, ils se résoudront dans un travail en commun entre la République, le gouvernement, les autorités locales, et dans un partenariat entre nous tous.

Au moment où de grandes puissances émergent à travers le monde, il ne saurait y avoir de processus de dislocation, nous y perdrions et vous et nous. »