Da «Pè à Corsica » à « L’Ultimu Giru »

U5 di nuvembre, in Isula Rossa, «Cità Paolina », sottu un tendone supranatu di u bustu di u «Babbu di a Patria » più di 500 presenti hannu sciaccamanatu i 63 candidati di a lista « Pè a Corsica ». St’elezione di dicembre d’una Assemblea Ùnica, u terzu o u quatru statutu speziale dapoi 1982 vulerebbe esse un passu di più versu l’autonomia… si o no, sicondu l’idea cumu si face… per contu meu, una semplice zampata…

Comme de bien entendu Arritti s’engage dans cette campagne. Les statuts de Femu a Corsica votés à Corti le 15 octobre qui entreront en application en 2018, stipulent que ce journal est celui du parti unifié.

Cette campagne n’en reste pas moins importante.

D’un résultat plus ou moins favorable dépendra la force dont disposera les natios pour se confronter au gouvernement de Macron qu’on devine très réticent, voire plutôt hostile à une autonomie suffisante.

« L’autonomie dans le cadre de la République » va de soi mais si on la pense comme une autonomie compatible avec la Ve République, elle n’est qu’une régionalisation compatible avec le jacobinisme. Il y a là du non-dit ou plutôt de la manipulation sémantique. Il ne faut pas confondre une enjambée avec une marche sur place avec élévation des genoux.

Les États nations ont été érigés par la force le plus souvent des armes contre d’autres Peuples qui les composent. Ils sont porteurs de gênes de dominations violentes plus ou moins visibles selon les circonstances.

Les gagnants sont des « civilisateurs » et les perdants des « arriérés, des archaïques » soumis au lavage de cerveau pour leur bien. S’ils rechignent, ils sont déclarés hors la loi, celle du vainqueur. Ils troublent l’ordre public.

La justice n’est rétablie que dans un rapport de force. Celle qui nous est nécessaire est à renforcer, patiemment pour un long bras de force politique. L’exemple catalan montre à quel point le centralisme est coriace et tout laisse à penser que celui de la Ve République l’est bien davantage. Son jacobinisme a amené le peuple corse au stade de l’autocolonialisme dont il a du mal à sortir. Et le pire est que les conditions qu’il doit remplir, démuni, affaibli, dépendant, « aliéné », il doit recourir à une voie démocratique exemplaire, avec une conscience précise de son état de santé, des causes de son mal et des efforts qu’il doit faire pour survivre.

Les candidats ont voulu rappeler ce qu’ils ont pu réaliser en moins de deux ans. Ce n’est pas rien. Ils ont exprimé leur volonté de faire de tout leur mieux. Les candidates ont parlé d’un cœur ferme. Elles n’ont pas miaulé. Elles sont près de rugir comme des lionnes.

Sans insister, ils n’ont pas caché leurs faux pas pour établir cette liste. Ils ont appelé bien sûr à la mobilisation générale. Difficile mais on est condamné à passer d’un épisode de confusion à une montée en puissance en moins d’un mois. Le pari est lancé, il faut le tenir. Les reproches fondés ou non ne sont plus de mise. Il faut réussir cette élection et aussi que chacun tire la leçon de ses erreurs pour améliorer l’outil, le parti qui reste à faire au-delà de cette élection et de toutes les autres à venir pour notre but historique, le sauvetage et la pérennisation de notre peuple.

Amen.

Max Simeoni.