Législatives

Donner un signal fort au nouveau pouvoir

L’enchaînement présidentielles/législatives est court, un mois à peine, et la campagne sera focalisée par l’enjeu hexagonal autour de la majorité, ou pas, dont le nouveau Président de la République, Emmanuel Macron, pourra bénéficier à l’Assemblée Nationale. Malgré ce contexte général, il faudra réussir à faire entendre la voix du mouvement nationaliste, durant la campagne, et par les résultats obtenus.

Les accords de la majorité territoriale Pè a Corsica ont été matérialisés par une répartition des têtes de liste dans les quatre circonscriptions entre Corsica Lìbera (circonscription d’Aiacciu) et Femu a Corsica (les trois autres). Ce week-end, la campagne a été lancée par des réunions de mobilisation réussies à Ribba, Ghisunaccia, Bastia et Aiacciu. Les militants se regroupent et entrent en campagne.
L’ambition légitime de Pè a Corsica est de figurer au second tour dans les quatre circonscriptions, soit en réalisant 12,5% des inscrits comme le prévoit la loi, soit en sortant en tête ou second du premier tour. Notre implantation électorale nous permet cette ambition et même d’espérer élire un ou plusieurs de nos candidats.
La circonscription de Corti avec le binôme Jean Félix Acquaviva/Petr’Antò Tomasi est celle où nos scores aux territoriales sont les plus hauts, tandis que la mise en retrait de Paul Giacobbi a ouvert le jeu. Nous y sommes bien placés, tous les observateurs en conviennent, et c’est incontestablement notre meilleure chance de victoire.
A Bastia aussi, le binôme Michel Castellani/Juliette Ponzèvera doit pouvoir l’emporter dans une circonscription où la ville pèse d’un grand poids. La municipalité Femu a Corsica fait campagne autour de celui qui en est un des adjoints, et dont les états de service militants sont remarquables, depuis l’ARC qu’il a rejoint dès les années 70 comme un des tout premiers militants alors qu’il était étudiant en économie à Nice.
En Corse du Sud, l’implantation militante de Corsica Libera et de Femu a Corsica doit donner aux candidats, Jean Paul Carolaggi/Julia Tiberi pour le nord du département, Paul André Colombani/Pierre Joseph Filiputti pour le sud, l’occasion de gagner leur place au second tour. Après ce sera le face à face, entre notre candidat qui veut être élu pour porter un projet pour la Corse, et un autre qui veut l’être pour aller grossir le troupeau des députés de la majorité ou de l’opposition dans l’hémicycle du Palais Bourbon.
Le nouveau pouvoir organisé derrière Emmanuel Macron dévoile progressivement ses visages, et les attributions des postes clefs à l’Elysée a montré, avec la nomination de l’ancien Préfet de Région Patrick Strzoda aux plus hautes responsabilités, que la Corse ne sera pas un sujet traité sans une certaine attention. Ainsi faut-il interpréter les décisions d’investitures pour, dans les quatre circonscriptions, des candidats proches de Paul Giacobbi, lui-même abondamment médiatisé pour sa présence dans les salons de l’Elysée lors de la prise de fonction du nouveau Président de la République. Le « macronisme » semble avoir rencontré le « giacobbisme » !
La droite mise sur ses sortants et espère rester majoritaire en nombre de députés insulaires. Nous sommes les mieux placés pour contrebattre cette position conservatrice par excellence.
Pouvoir porter la voix du mouvement nationaliste corse jusque sur les bancs de l’Assemblée Nationale est l’objectif de cette campagne courte et difficile. Le score des 11 et 18 juin prochains sera un tremplin pour aborder la future campagne territoriale de décembre 2017. Et l’élection de un ou plusieurs d’entre nous sera un signal fort donné au futur gouvernement nommé par Emmanuel Macron : l’avenir politique de la Corse passe avant tout par le dialogue avec le mouvement nationaliste.

François ALFONSI

 

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