Extraits d’interventions

Edmond Simeoni

Le respect de la démocratie

« […] Il faut être très attentif au respect de démocratie et d’éthique. Ce n’est pas un ingrédient supplémentaire que la démarche que nous faisons. Réfléchissez, ce pays a failli ne plus exister, parce que les forces liguées de l’État et du clanisme local ont réduit la démocratie à l’état de serpillière, et parce que la probité est devenue une pratique de dérision.

La corruption, le népotisme, la prévarication, les achats de votes, l’avilissement des consciences, ont été un des éléments clés du gouffre dans lequel nous avons failli tomber […] Un mouvement comme le nôtre, s’il transige avec des principes de démocratie […], de probité et de loyauté, je vous le dit, il est voué à l’échec. Pour une raison simple.

Aujourd’hui le discrédit du système politique corse vient essentiellement de son absence de moral, de son échec politique, de son absence de rigueur, de démocratie et de probité. Si à un moment donné, dans les années ou les mois qui viennent, on s’aperçoit que dans la pratique ou autre, on commence à emprunter des chemins de traverse, la population va se détourner de vous immédiatement. L’avantage compétitif, différentiel, le plus important que nous ayons au sein du peuple corse et de la diaspora, aujourd’hui c’est la transparence, l’honnêteté et la défense de la démocratie. Alors j’insiste véritablement pour que ces concepts, que vous partagez tous j’en suis sûr, deviennent demain une règle de conduite absolue et que les instances nécessairement habilités dans nos institutions à surveiller cet état de choses, le fassent avec diligence, sans esprit d’inquisition, en respectant le droit des gens, en respectant la confidentialité, mais en respectant surtout la démocratie et la probité ».

 

Jean Biancucci

« Evviva Femu a Corsica ! »

« […] Notre combat qui prend aujourd’hui d’autres formes, il est dans le fil historique du combat du peuple corse. C’est aussi aujourd’hui une œuvre et un projet que nous pouvons partager avec d’autres. Cette œuvre de reconstruction d’une Corse apaisée, parce que la construction de la paix, c’est une œuvre difficile, lourde, qui demande beaucoup d’investissements. Et puis à côté de cela, nous avons pour ambition de mettre en œuvre, non seulement des objectifs, non seulement une philosophie, mais aussi des moyens. Ce moyen, c’est notre parti.

Aujourd’hui, il n’y a plus ni PNC, ni Chjama, ni Inseme, il y a Femu a Corsica !

Nous allons désormais travailler tous ensemble. Nous allons associer beaucoup de compétences. Nous avons la volonté d’ouvrir à d’autres. Nous allons poursuivre le débat démocratique. Nous avons, à l’assemblée de Corse et ailleurs, un champ immense, un travail énorme, nous comptons sur vous, evviva a Nazione corsa ! »

 

Jean Christophe Angelini

« Le premier parti politique de Corse »

« […] Ce qui compte désormais, c’est que nous soyons enfin, toutes et tous, militants du même parti, et que Femu de cartel d’organisations, de coalition électorale, de listes présentés tantôt aux territoriales, tantôt dans d’autres cadres, devienne enfin le parti politique, nationaliste et moderne que la Corse attendait ! […] Nous avons réussi à organiser le congrès constitutif de ce qui a désormais vocation, non pas à être le premier mouvement nationaliste, et je le dis avec l’immense respect que je veux et que nous voulons témoigner à Corsica Lìbera et à l’ensemble des composantes du mouvement national, mais tout simplement le premier parti politique de Corse ! […] Allora o zitelli, ùn perdite più tempu, andate è dite à quellli ch’ella vi pare è à tutti quelli chì vi steranu à sente, ch’à pàrtesi da oghje, ci hè un partitu pulìticu naziunale, arradicatu in u filu di a stòria landana, ma dinù in u filu di e lotte di sti pochi tempi, ch’elli hè apertu à i più vechji è i più anziani, cum’ellu hè apertu nant’à a so giuventù, ch’ellu piglia in contu i militenti di sempre cum’è quelli chì sò venuti à scrìvesi oghje, chì ssu partitu, Femu a Corsica, cù l’inseme di u muvimentu naziunale adunitu, hà da esse à u mese di dicembre a forza di strutturazione, di pruposta, di crìtica, ma sopratuttu di custruzzione d’un paese novu, appaciatu, mudernu, apertu nant’à u Mediterraniu, l’Auropa è u mondu sanu.

Evviva u muvimentu naziunale ! Evviva Femu a Corsica, à pòpulu fattu bisogna à marchjà ! »

 

Gilles Simeoni

«Un paese da fà »

« […] Les sentiments qui nous étreignent à toutes et à tous ce soir, sont de trois ordres. D’abord l’émotion, parce qu’une naissance, celle de Femu a Corsica, c’est aussi et nécessairement la fin d’un cycle […] Au moment où nous actons la disparition de ces structures que vous avez été des centaines à faire vivre, il fallait que symboliquement nous disions ensemble que nous le faisons, sans aucun regret, sans aucune nostalgie, tout simplement parce que le moment historique commande de le faire […] De l’émotion donc, mais aussi de la fierté, avec beaucoup d’humilité, pour ce que nous avons réussi à faire ensemble collectivement.

Dans un pays trop souvent livré au pessimisme, aux égoïsmes, aux démons de la division, nous avons, avec notre part d’erreurs, de faiblesses, de limites, nous avons essayé d’ouvrir un chemin qui soit celui de l’union, c’était normal, qui soit celui de l’ouverture, ce n’était pas facile, qui soit celui du signe donné à ce peuple, qui n’est pas tout entier, loin s’en faut, nationaliste, qu’il fallait que ensemble, jour après jour, chantier après chantier, dossier après dossier, lutte après lutte, nous travaillions au service de ce pays, de cette terre, des générations d’aujourd’hui et des générations de demain […] Et le troisième sentiment c’est aussi la conscience aigüe des responsabilités qui sont les nôtres […] Nous sommes déterminés pour la lutte, et nous sommes déterminés pour la paix […] Nous avons pris un cap, celui de la démocratie, de l’action exclusivement démocratique et de la volonté de dialogue. Le cap c’est le travail avec tous les Corses […] Nous voulons une perspective et nous ne braderons pas l’histoire, l’âme, la langue, la culture, la volonté d’être d’un peuple […] Un paese da fà. L’avemu da fà inseme ».