Stratégie du « déconfinement »

Femu a Corsica prône la territorialité

Manque de pragmatisme et d’efficacité, centralisme exacerbé, tergiversations, confusion, incertitudes, manque de moyens de protection, absence de tests et de traitement, la liste des reproches est longue des ratés de l’État pour lutter contre la crise Covid-19 ! Femu a Corsica a fait part à la presse de ses propositions pour une stratégie du déconfinement le 6 mai dernier. Dénonçant «le caractère impréparé, risqué et aléatoire de la parole présidentielle et gouvernementale » le parti nationaliste cible les recommandations autoritaires sans les moyens nécessaires, la responsabilité mise sur les populations et les maires, notamment concernant la réouverture des écoles, alors que «le seul terrain pratique et opérationnel du combat contre ce virus est celui du territoire géographiquement, démographiquement et sociologiquement pertinent.» Femu a Corsica prône la «territorialité » avec la mise en place d’un Comité territorial réunissant les différents niveaux de Collectivité et l’État, ainsi que des experts, co-présidé par le préfet et le Président du Conseil exécutif ; la montée en puissance des tests par une planification par zone infra-territoriale sur 5 semaines, à raison de 5000 tests par jour, pratiqués sur toute la population afin de permettre « une reprise de vie sociale »; le report de la rentrée scolaire en septembre et la dotation en masques de l’ensemble des Corses. De même, «toute personne voulant se rendre dans l’île doit préalablement avoir été testée et doit présenter un certificat de test.» « L’hyper-spécialisation de la Corse, liée au tourisme et la faiblesse du marché local endogène créé un effet domino plus étendu et plus rapide qu’ailleurs » explique le parti de Jean Félix Acquaviva qui craint l’absence de saison touristique et la violence de la crise économique. Il réclame des exonérations de charges sociales et fiscales sur 24 mois ; des prêts de trésorerie à taux 0 remboursables sur 10 ans avec report à 18 mois des premières échéances ; un allongement du chômage partiel à 12 mois avec prise en compte totale.

Femu exhorte élus et Conseil exécutif de l’île à faire preuve de courage et de responsabilité tant sur le plan sanitaire que sur les mesures urgentes et indispensables à obtenir de l’État pour éviter le pire. « Les semaines futures commandent à la plus grande vigilance… Nous appelons les Corses à rester unis et solidaires face à l’adversité.»