Européennes du 26 mai 2019

La Corse a toutes ses chances

L’élection européenne aura lieu le 26 mai 2019, dans un scrutin qui se déroule sur une circonscription unique étendue à toute la France. Les scrutins précédents avaient eu lieu dans six circonscriptions séparées, celle du Sud Est incluant la Savoie, Lyon, Marseille et la Corse. La Corse est représentée à nouveau dans ce scrutin du 26 mai et elle a toutes ses chances.

Dans ce type de scrutins nationaux, la Corse, comme les autres régions à forte identité, n’a aucune chance d’élire un candidat par elle-même. C’est pourquoi, alliés aux Alsaciens, Bretons, Basques, Catalans, Occitans, Savoisiens, les nationalistes corses ont toujours recherché des partenariats leur permettant de peser dans l’élection.

La place éligible de neuvième occupée par François Alfonsi sur la liste Europe Ecologie les Verts (EELV) conduite par Yannick Jadot est le résultat d’un accord entre EELV et Régions et Peuples Solidaires, la fédération qui unit Corses, Bretons, Catalans, Basques, Alsaciens, Mosellans, Occitans, Savoyards, Berbères.

 

Une place éligible. Un seuil de 5% doit être atteint pour accéder à une répartition des sièges à la proportionnelle, soit, à l’échelle de la France, environ un million de voix sur 20 millions de votants attendus. En raison du Brexit, qui a écarté les députés britanniques, le nombre de députés européens élus en France est de 79 désormais, contre 74 les fois précédentes.

Compte tenu des listes n’atteignant pas 5%, dont le total peut varier entre 10 et 20%, un siège « vaut » entre 1% et 1,1%, ce qui situe le seuil d’éligibilité pour le neuvième de liste entre 9 et 10%.

Compte tenu des sondages qui oscillent entre 7,5 et 10%, « l’élection est “jouable”» explique François Alfonsi.

« L’apport de R&PS est estimé à environ 1% sur la base des résultats électoraux des législatives. La Corse en représente un quart. La campagne doit nous permettre de reporter cet électorat sur la liste écologiste pour en renforcer le potentiel. Cela contribuera à obtenir un score suffisant pour assurer l’élection d’un député européen pour la Corse, comme cela avait été le cas en en 1989 et en 2009 ».

 

Un enjeu politique fort pour la Corse.

Ce type de scrutin semble toujours lointain au quotidien des Corses. Pourtant, les enjeux d’être représentés à Bruxelles sont capitaux à plus d’un titre :

– pour appuyer les revendications de la Corse: lobbying sur la prise en compte de l’insularité par l’activation de l’article 174, en complément de l’action menée au Comité des Régions par Nanette Maupertuis et à la Commission des Iles de la CRPM par Gilles Simeoni ; futur de la Politique Agricole Commune (lire ICI  les menaces qui pèsent sur la prise en compte de nos spécificités) ; négociation des futurs programmes FEDER et FSE; développement des politiques interrégionales, notamment dans l’espace méditerranéen; etc.

– pour continuer le travail sur la reconnaissance européenne des « langues régionales » et continuer à isoler la position française sur cette question.

Rappelons qu’en 2013, François Alfonsi avait permis l’adoption d’un rapport qui a fait date sur la nécessaire préservation des langues dites en voie de disparition.

C’est le dernier point positif engrangé à l’Europe par les langues régionales et les langues minoritaires.

– pour consolider la revendication d’autonomie de la Corse dans une Europe où la France est l’exception ;

– pour resserrer les liens internationaux, notamment avec les nations où les forces indépendantistes/autonomistes sont à la tête des institutions (Catalogne, Pays Basque, Ecosse, Flandre…) ;

– pour consolider nos partenariats structurels (ALE, R&PS) en Europe et en France ;

– pour renforcer les alliances avec les « girondins », notamment les écologistes dans le cadre de cette alliance, mais aussi dans le prolongement du groupe Libertés et Territoires de l’Assemblée Nationale ;

– pour élargir le « rapport de forces » entre la majorité territoriale et le gouvernement en ajoutant un député européen aux trois députés et à la majorité absolue de l’Assemblée de Corse.

L’électorat nationaliste ne doit pas perdre de vue ces enjeux. La candidature de François Alfonsi sur la liste EELV/R&PS reste la seule option pour que la Corse soit représentée à Bruxelles. Les appels à l’abstention ne doivent pas peser face aux intérêts d’une majorité territoriale qui ne pourra sortir que renforcée par l’élection d’un député européen. L’intérêt de tous est que cette élection soit un succès politique à moins d’un an des municipales.

 

Le déroulement de la campagne.

François Alfonsi assure deux campagnes parallèles : en Corse pour Femu a Corsica, et dans l’hexagone sur les territoires de la Fédération R&PS. Une première permanence s’est ouverte à Aiacciu, à la Piazzetta, 90 rue Fesch. Le Comité de Campagne se réunit chaque lundi à 18 heures. Les autres régions sont en cours d’organisation. Plusieurs réunions se sont tenues ces derniers jours dans le sud. D’autres sont en préparation.

 

Prochain rendez-vous à Corti le 9 avril sur le thème de la jeunesse avec notamment une réunion à la faculté à 18h.

 

Pour tout contact sur la Corse : Mathieu Ceccaldi 06 24 79 61 27 mathieuceccaldi@aol.com

Pour tout contact pour R&PS: 0625452705 contact@r-p-s.info

Pour tout soutien financier : chèque à l’ordre de Association de Financement de R&PS ,

Permanence François Alfonsi, 90 rue Fesch, 20000 Aiacciu.