Edmond Simeoni

L’éthique

Arritti a entamé la semaine dernière une nouvelle rubrique « Les messages d’Edmond Simeoni » ; rappel de ce qui a construit et fait la pensée du père du nationalisme de l’époque moderne. Il reste de son parcours d’exception en effet, tant de messages à faire vivre et à répandre, pour inspirer nos luttes à venir et nous aider dans la difficile tâche de « un paese da fà ».

Arritti engage ses lecteurs à s’inspirer ce cette pensée, qu’il nous a laissé en héritage à travers les ouvrages qu’il a publié ces dernières années. Elle éclaire notre chemin, au quotidien d’une actualité qui en a parfois bien besoin.

Aujourd’hui, l’éthique. Ethique, morale, probité, démocratie étaient des leitmotivs dans la bouche et le parcours d’Edmond Simeoni. Cette déclaration a été faite le 15 octobre 2017, sous chapiteau, à Corti, lors de la création de Femu a Corsica, parti de gouvernement.

 

«Ozitè, il faut être très attentif au respect de la démocratie et de l’éthique.

Ce n’est pas un ingrédient supplémentaire dans la démarche que nous faisons. Réfléchissez, ce pays a failli ne plus exister, parce que les forces liguées de l’État et du clanisme local ont réduit la démocratie à l’état de serpillère et parce que la probité est devenue une pratique de dérision.

C’est-à-dire que la corruption, le népotisme, la prévarication, les achats de vote, l’avilissement des consciences, ont été un des éléments clés du gouffre dans lequel nous avons failli tomber.

Regardez, comment ils se sont imposés. Pas par le travail.

Aujourd’hui, on veut construire une nouvelle société mais l’omi sò omi, on ne construira pas une société idéale, il y aura toujours des lots de gens déviants, qui ne rentreront pas dans les talons de la démocratie. Mais un mouvement comme le nôtre, s’il transige avec des principes de démocratie – mais pas de la démocratie formelle, de la démocratie réelle –, s’il déroge aux principes de probité et de loyauté, je vous le dis, il est voué à l’échec. Pourquoi ? Pour une raison simple.

Aujourd’hui le discrédit du système politique corse vient essentiellement de son absence de morale, de son échec politique, de son absence de rigueur, de son absence de démocratie et de son absence de probité. Si à un moment donné, dans les années ou les mois qui viennent, on s’aperçoit que dans la pratique ou autre, on commence à emprunter des chemins de traverse, la population va se détourner de nous immédiatement. L’avantage compétitif, différentiel, le plus important que nous ayons au sein du Peuple Corse et de la diaspora, aujourd’hui c’est la transparence, l’honnêteté et la défense de la démocratie. Alors j’insiste véritablement pour que ces concepts, que vous partagez tous j’en suis sûr, deviennent demain une règle de conduite absolue et que les instances nécessairement habilitées dans nos institutions à surveiller cet état de choses, le fassent avec diligence, sans esprit d’inquisition, en respectant le droit des gens, en respectant la confidentialité, mais en respectant surtout la démocratie et la probité ».