Yannick Jadot

«Notre Europe c’est la vie !»

Extraits de son intervention à Borgu

«Merci à Gilles Simeoni, merci à Jean Félix Acquaviva, merci à François Alfonsi ! C’est un moment important. Nous considérons que cette élection est cruciale pour l’avenir de l’Europe et pour l’avenir de nos régions et de nos territoires. Il y a 5 ans, lorsque l’on faisait campagne pour les européennes, on n’avait pas le Brexit, on n’avait pas Salvini, on n’avait pas l’extrême droite au pouvoir en Autriche, et depuis quelques jours en Estonie. On n’avait pas Vox en Espagne, bref, l’Europe se délite très rapidement et le climat s’emballe, la biodiversité s’affaisse et nos démocraties sont en danger parce que tout ça contribue à l’explosion des inégalités, à la dislocation sociale. Et si je suis là aujourd’hui c’est parce que les questions d’écologie, les questions d’autonomie, sont éminemment liées. Nous avons toujours porté une Europe des Régions, des territoires, parce que nous considérons que c’est dans ces territoires qu’aujourd’hui l’Europe doit investir. Elle doit sortir de l’austérité, de la technocratie, de cet ultralibéralisme prédateur de la nature, des femmes et des hommes, justement pour se réinscrire dans les territoires. Quand on porte un plan massif d’investissements européens c’est pour donner les moyens aux territoires d’engager tout ce qui est essentiel à la vie. La vie c’est l’agriculture, c’est la sortie des pesticides, c’est se loger, se chauffer ou se refroidir, et s’éclairer. La vie c’est se déplacer, la vie c’est la culture, c’est l’éducation, c’est la santé. Sur tous ces enjeux là, nous voulons que les citoyens reprennent le contrôle de leur vie. Et reprendre le contrôle de la vie, c’est s’organiser à l’échelle des territoires pour prendre les bonnes décisions, adaptées aux spécificités.

Le parlement a plein de pouvoirs. Il peut dire non aux accords de libre échange.

Quand on défend une agriculture de terroirs, quand on se bat contre la mondialisation de la malbouffe, de la souffrance animale, de l’emballement climatique, ce sont les parlementaires européens qui disent oui ou non à la fin. Quand on se bat contre le glyphosate, contre la pêche électrique, tout ça ce sont des pouvoirs qu’a le parlement européen et il suffit d’avoir la bonne majorité pour obtenir ces victoires.

C’est pour ça que le groupe Verts- Alliance Libre Européenne est un groupe extrêmement puissant, parce qu’il est cohérent, parce que nous pensons la même chose de l’avenir de la planète, et du combat social et de la solidarité, comme des enjeux de culture, d’éducation, de santé. Et c’est ça qui est notre force au parlement européen. On n’est pas pareils que les autres, on n’est pas pétris de contradictions, on est forts sur un socle de valeurs chevillées au corps.

Quand je vois des paysans bio qui vivent mieux que des paysans sous perfusion chimique, quand je vois les entreprises des énergies renouvelables qui vivent incroyablement mieux que la filière nucléaire dans notre pays, quand je vois comme ici des jeunes et des moins jeunes qui investissent sur un nouveau type de logement, un nouvel urbanisme, ça n’est pas la souffrance, ça n’est pas le sang été les larmes ! C’est redonner vie à nos territoires, c’est relocaliser une partie de l’économie, c’est créer des emplois de qualité sur nos territoires. Et quand vous avez de l’activité économique et des emplois de qualité, vous n’avez pas de soucis avec les services publics, vous pouvez les maintenir. Vous n’avez pas de problème avec la culture parce que votre pays est vivant. Et quand vous avez tout ça, vous avez une belle démocratie, avec des citoyennes et des citoyens, acteurs et actrices de leur territoire ».

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