Deuxième tour

Rien ne va plus !

Le premier tour à peine dépouillé, tombait la nouvelle de l’annulation du second tour prévu le dimanche suivant. Les nécessités du confinement pour enrayer la propagation du virus qui a depuis paralysé l’Europe entière en ont décidé ainsi, démontrant par là-même à quel point l’entêtement à maintenir le premier tour avait été une mauvaise décision.

Mais, dans le plus grand nombre des communes les résultats ont été acquis dès le premier tour avec l’élection, soit d’une liste unique, soit du nombre requis de candidats avec une majorité absolue. L’installation de ces conseils municipaux élus n’a pas pu se faire, l’État décidant au dernier moment de renoncer aux séances d’installation des nouveaux conseils, ce qui a pour effet de prolonger le mandat des sortants, et de perturber les alternances démocratiques là où l’opposition l’a emporté. Ainsi, à quelques heures d’intervalle, il avait été possible d’ouvrir des centaines de bureaux de votes à des milliers d’électeurs, mais il était devenu impossible de tenir sans risque des conseils municipaux de 7, 11, 13, 15 ou 19 élus ! Ce qui démontrait par l’absurde l’erreur faite en maintenant ce premier tour envers et contre tous.

Quelle validité aura ce second tour si l’on considère qu’il se déroulera probablement trois mois avant qu’il ne puisse avoir lieu ?

Le temps des combinaisons, des démarches pressantes envers les électeurs douteux, ou abstentionnistes, ou indécis, s’en trouve démultiplié. La sincérité de l’élection en sera nécessairement affectée.

Cet entre-deux-tours est aussi « plombé » par la pandémie du coronavirus qui éloigne les électeurs du débat politique.

Mais le déroulement normal des élections a été encore plus gravement affecté. Il s’est ainsi confirmé que la tenue du scrutin avait effectivement participé à la propagation du virus, avec des conséquences extrêmes comme à Ile Rousse où le compagnon de la tête de liste d’opposition a probablement contracté lors de cette journée le virus qui lui a été fatal quelques jours plus tard.

Quoi qu’il en soit, le second tour est reporté à juin, à condition que la crise sanitaire soit résorbée d’ici là. Seront principalement concernés : Bastia, Portivechju, Ìsula Rossa, Sartè, Aleria.