Territuriale 2017

La campagne tambour battant

Le Palais des Congrès d’Aiacciu n’avait jamais connu une telle affluence. Les 450 places assises ont été prises d’assaut, les travées étaient combles et des centaines de personnes se pressaient encore dans les deux corridors d’accès.

Mille personnes, peut-être davantage, pour un simple meeting de campagne : du jamais vu !

 

Déjà, la veille, à Ghisunaccia, la salle des fêtes était elle aussi pleine à craquer, tout comme l’avait été le chapiteau à Île Rousse le jour de la présentation de la liste. La moindre ouverture de permanence fait le plein, toutes les réunions publiques dans les villages remplissent les mairies, y compris quand la « tête d’affiche » Gilles Simeoni est ailleurs en campagne.

 

Certes, le mouvement nationaliste a toujours eu un avantage sur les autres forces politiques quand il s’est agi de faire campagne, grâce à la mobilisation de ses nombreux militants. Mais jamais depuis 1982 et l’élection de la première Assemblée de Corse on avait autant fait la différence avec les autres listes. À n’en pas douter, cette mobilisation massive pèsera sur le résultat du 3 décembre prochain.

 

En effet elle est d’abord le marqueur tangible de l’adhésion à la liste Pè a Corsica par les bases du mouvement nationaliste, toutes générations et toutes sensibilités confondues. Le discours général sur la Corse, l’union des composantes, la popularité jamais démentie du tête de liste, tout cela fait consensus et rassemble l’électorat de toujours comme les plus jeunes ou un nouvel électorat qui, depuis 2015, nous suit désormais. Avoir les siens rassemblés est indispensable si on veut espérer voir d’autres électeurs nous rejoindre à leur tour. Cette condition sine qua non est manifestement remplie.

Dans les villages, où les assemblées venues écouter les candidats sont plus faciles à décrypter, la tournée montre des têtes nouvelles qui se manifestent, jusqu’à certains maires qui, bien qu’encartés à droite ou à gauche, se déclarent en faveur de notre liste.

L’élargissement se fait, incontestablement.

Les points forts sont liés à la mandature passée, si courte, mais déjà reconnue pour son bilan sur des points essentiels, tel que la transparence et l’équité dans la gestion des subventions ou des marchés, sans considération aucune de l’appartenance politique du demandeur, qu’il soit mairie, association, ou entreprise. Transports maritimes pacifiés et, par voie de conséquence, activité touristique confortée ; comité de massif largement doté en moyens et donnant un nouvel espoir pour l’intérieur ; réduction du train de vie au sein de la Collectivité désormais louée pour la sobriété de ses dépenses de fonctionnement et la fin des abus qui avaient eu cours jusqu’à présent ; engagement sur le terrain et capacité d’écoute en matière de projets de développement, d’aménagement durable, etc..

Beaucoup sont prêts à prolonger le bail avec la majorité nationaliste pour aller au terme de la mandature commencée en décembre 2015, jusqu’à mars 2021.

Autre point fort, le message pour l’évolution institutionnelle vers l’autonomie de la Corse.

« L’autonomisme d’opérette » des autres listes est mis à nu, et la mauvaise volonté de l’État se fait sentir dossier après dossier. Dans ces conditions les engagements « régionalistes » proclamés par les listes rivales, celle conduite par « l’ami du Président Macron », comme celle conduite par « l’ami du premier ministre Edouard Philippe », n’ont aucune crédibilité. Ceux qui veulent que la Corse avance, économiquement, écologiquement, socialement et culturellement, se tournent vers nous car ils ont conscience qu’il faut desserrer l’étau jacobin qui étouffe la Corse, et que seul le mouvement nationaliste en aura réellement la volonté, et la force, pour y parvenir.

Enfin, le dernier point fort, c’est la cohérence et l’opiniâtreté dont témoignent cinq décennies d’engagement nationaliste. Certaines fois, quand son fils ne peut être présent, Edmond Simeoni accompagne la tournée. C’est peu dire que son témoignage fait mouche, car les Corses se reconnaissent dans le parcours qui depuis cinquante ans, depuis les élections cantonales partielles de Campitellu (Edmond Simeoni, une voix) et de Petralba (Max Simeoni, 2 voix), a fait du mouvement nationaliste une force désormais majoritaire.

Paris et nos adversaires rêvent d’une « union sacrée » de nos adversaires, y compris contre nature et contre toute logique démocratique, qui soit capable de nous barrer la route. La campagne en cours est en train d’anéantir leurs espoirs.

Vinceremu !

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