E riflessioni di Max Simeoni

Chômage technique ?

par Max Simeoni
La semaine dernière, j’ai écrit dans ARRITTI un article pour la rentrée (« Finies les vacances ? ») en constatant qu’il nous reste sur les bras, entre autre, deux à trois problèmes qui ont gâchés ces vacances et qui risquent de perdurer sans qu’on puisse évaluer leurs durées.

 

Je citais le Covid19 comme exemple déroutant d’un virus nouveau qui a entraîné une crise économique et sociale majeure. Quelques signes laissent à penser que la pandémie est peut-être sur une fin de cycle. Mais personne ne peut être certain d’une reprise par un mutant, par abandon des gestes barrières, par un ralentissement de la vaccination de masse… on ne peut s’appuyer que sur un raisonnement intuitif ou de probabilités… Sous l’angle des probabilités, on peut miser sur d’autres pandémies sans connaître quelles pourraient être leurs caractéristiques  ni leur contagiosité, ni leur morbidité. Le réservoir animal de ces virus potentiellement mutant est en place et le champ croissant de Homo Sapiens lui offre un débouché énorme pour son expansion, d’autant plus que sa population se déplace de plus en plus… et de plus les mesures dont on dispose aujourd’hui pour contenir et réduire cette expansion sont loin d’avoir le niveau de consensus qui serait efficace.

 

De même, il ne faut pas sous-estimer les effets de la transition climatique : des foyers d’incendies sur tous les continents, des fleuves et des cours d’eau presque asséchés, des réserves en eau à économiser, même là où elle coule encore la nécessité de commencer à l’économiser se fait sentir. Des pluies diluviennes dans d’autres secteurs font des dégâts aux infrastructures et des victimes souvent difficiles à connaître.

L’expansion des moyens médiatiques ne permet pas de se donner le temps de réfléchir. Elle  fait booster le vrai, le faux, l’à peu près, tout se mêle, et l’émotionnel s’élargit sans décroître. C’est à dire que la médiatisation va de pair avec les polémiques tous azimuts.

 

Curieuse courbe que celle du tourisme et en particulier de l’industrie touristique de l’île. La saison débute avec un peu de retard mais vite comblé par une venue importante de touristes français craignant d’être gênés ou  bloqués à l’étranger.

Jean Noël Marcellesi, dans l’interview du 4 août dans Corse-Matin, prône l’idée de la dépendance de l’Ile à la fréquentation touristique et réclame une politique pour y faire face. L’industrie touristique est une industrie propre, facile à exporter, dit-il.

Il faut y consacrer un Aggiornamento.

Or le tourisme est de plus de 20 % dans le PIB insulaire. Aucune des régions les plus touristiques de l’hexagone ne dépasse les 6 à 7 % pour leur PIB. L’île est classée parmi les plus pauvres des régions (60.000 précaires et une multitude en passe de l’être). Jean Noël Marcellesi rêve d’un tour de Corse golfique. En réponse à la question du journaliste sur son refus du Green Pass proposé en début de l’épidémie par le Président de  l’Exécutif, il écarte d’un revers de main « cela ne servait à rien, il fallait rassurer ». Effet d’aubaine ? L’évidence des biens faits du tourisme ? Ce tout tourisme est voulu par l’État (relire dans Autonomia de 1974 le rapport secret de l’Hudson Institut). L’augmenter encore, c’est accélérer le remplacement du fond de la population autochtone (160.000 habitants en 1962 et 340.000 de nos jours avec un apport venus de l’extérieur de 5.000 habitants par an). C’est augmenter la dépendance aux importations (plus de 97 %  de nos aliments), la marchandisation de la terre insulaire avec comme conséquences la dépossession et les mafieux alléchés.

 

Du tourisme mais pas celui des prédateurs, un tourisme durable, sous contrôle.

Je n’ai fait qu’un rappel de tout ce que je dis depuis des années. Avec bien d’autres.

L’ambiance du tout électoralisme qui s’envole nous rend inaudibles. À tel point que les FLNC historiques et du 22 octobre ont fait une mise en garde en commun.

Je pense que, peut être, je devrais demander à être placé en chômage technique un certain temps. •