E riflessioni di Max Simeoni

La pandémie éclaire nos failles

Ce virus de la pandémie, qui, on l’espère, va s’effacer sous peu, a tué pour le moment bien moins d’humains que d’autres dans le passé.

 

Nombreux ont connu, ou entendu par nos anciens, la terreur que la Grippe espagnole avait répandue en faisant des millions de morts après la sanglante guerre de 14-18. Il est sûr par contre qu’il a déjà porté atteinte à notre système économique et que les gouvernants du monde devraient envisager des parades face aux épidémies inévitables et même revoir le modèle de production et de consommation qui, dans le sillage des USA, semblait le pilier de notre moderne civilisation.

L’ennui est qu’il convient à merveille aux virus. Une population qui a une croissance exponentielle, qui s’entasse dans des mégalopoles de millions d’habitants, en perpétuels mouvements, flux d’émigrations pour échapper à la misère, aux conflits internes, à la recherche d’emplois ou faire carrières, pour étudier, pour voyager, pas un seul pays qui ne mise sur le tourisme…

 

Notre modèle libéral, sans contre poids suffisant, est à l’origine d’autres inconvénients majeurs. Il a déclenché des guerres pour se procurer des matières premières et contrôler les sources d’énergie, il entretien des tensions sociales, il pollue sans retenue l’atmosphère, il dégrade les sols, il remplit toutes les mers de plastics, il est accusé d’accélérer une transition climatique calamiteuse.

Les virus en grand nombre dans les réservoirs animaux et végétaux trouvent dans notre masse humaine agitée l’occasion de proliférer à l’aise grâce à leurs possibilités de muter. L’ennui est que la façon de le faire est spécifique à chacun d’eux comme d’ailleurs la façon de contaminer l’espèce humaine. Nous sommes dans l’obligation d’en faire l’étude à chaque début d’épidémie pour chercher les moyens de le combattre ou de le contenir. Le VIH apparu en Californie est venu du singe, la contamination par voie sexuelle paraissait limitée aux « homo », on n’avait aucun traitement et le sida tuait de plus en plus. Le traitement trouvé, il a été contenu. Mais il est toujours présent. Le coronavirus est très contagieux par les mains et la respiration. Certains contaminés sont porteurs sans signes cliniques, chez beaucoup il se réduit à un simple rhum ou quand il donne des signes il peut vite être grave, mortel. C’est une course de vitesse pour un traitement à trouver, et au vaccin pour plus tard ou en cas de nouvelles vagues possibles… l’avenir des virus est assuré à moins qu’on ne trouve un remède unique efficace contre tous… illusion ?

Dans un monde où l’espèce humaine a du mal à anticiper sur des catastrophes à venir – pollution, réchauffement climatique… – répartie en peuplements de pays prospères vieillissant face à d’autres pauvres jeunes migrant, on est mobilisés plutôt dans l’urgence et avec les virus cela est du ressort de l’imprévisible. On est obligés de lui répondre du tac au tac. Imaginez sans  des mesures comme le confinement quels dégâts nous aurions. Malgré tous les efforts du gouvernement pour rassurer, pour affirmer son soutien aux emplois, aux entreprises, petites ou grandes, il n’empêche qu’au tout début il a hésité ne pouvant concrètement évaluer l’importance du danger, l’avalanche boule de neige, les sacrifices économiques qu’il fallait imposer. Comment y voir clair quand les experts médicaux cafouillent ? Serrer les visses était risqué comme de les lâcher trop tôt. Accusés d’une dramatisation coûteuse ou d’une imprévoyance criminelle.

 

La sortie pose problème. On navigue à vue dans le brouillard lentement, des vigies qui scrutent pour deviner les récifs et d’autres qui soufflent dans les cornes de brumes. Le virus a attaqué et nous sommes condamnés à la défensive. Il faudra se préparer à payer la note sans connaître le montant.

La pandémie terminée, il y a un enjeu politique pour chaque pays de retrouver son niveau de vie, de conserver le peu de souveraineté qu’il avait acquise, sa place dans les alliances utiles qu’il avait contractées. L’enjeu politique est aussi interne. Dans la compétition économique, il faudra être attentif aux lignes budgétaires. On ne peut se passer de réserves en masques pour ne pas avoir à les acheter aux autres, ni de certains médicaments, ni de personnels soignants équipés en matériel onéreux…

Notre avenir n’a pas de ligne d’horizon perceptible. Dans quelle direction la chercher ? Qu’en sera-t-il du système politique français ? Où en seront les centres d’influences mondiaux ?

On aura des choix à faire, des équilibres instables à réaliser : consumérisme, industries agro-alimentaires et développement durable, marketing pour faire d’avantage consommer et éducation pour une meilleure santé. Va-t-on d’avantage prescrire de l’exercice sur ordonnance médicale pour enrayer les ravages de la sédentarité ? Drôle de prévention en santé publique chère et inefficace.

 

Mais revenons à nous, petit Peuple décimé par les colonialismes politiques et économiques qui le vouent à disparaître et à disposer de sa terre, a t’on envie de survivre, de garder notre terre, ouverte mais sans la vendre ? Si on le veut la priorité est d’avoir les moyens institutionnels de faire la loi sans subir celle des autres. L’autonomie interne est notre priorité.

Pour l’avoir, il faut un parti autonomiste à la démocratie irréprochable capable de mener la guerre  qui nous est faite. Il reste à le concrétiser. On en connaît les principes et les règles. Il n’y a aucun mystère. Il reste que de le vouloir, encore faut-il être conscients du danger, lucides et déterminés. Le prix à payer ne peut pas se régler en monnaie de singes puisqu’il s’agit d’intelligence collective. Comment y arriver ? Je donnerai mon point de vue, sans attendre ce second tour des municipales, pour qu’on y réfléchisse sans perdre de temps.

Max Simeoni.