Un outil efficace pour sauver Peuple et Terre

Les nationalistes sont coalisés et majoritaires « absolus » à la CdC. Ils touchent les limites de leur succès électoral par rapport à leur mission de sauvetage de leur Peuple menacé de disparition par l’État français, 230 ans après sa victoire de Ponte Novu.

L’État français inflige une politique niant l’existence du Peuple Corse pour disposer à sa guise du territoire conquis par les armes et de ses habitants.

C’est une forme de colonialisme par assimilation possible envers une communauté historique peu nombreuse et non loin de ses côtes.

 

Une politique constante avec 95 ans de loi Douanière de 1818 à 1913 qui coupe tous les autres échanges surtout avec la péninsule italique pour l’enchaîner à la rive sud de la France et tarir ses ressources, vignes et oliviers, perçues comme concurrentes.

Elle appauvrit l’île puis l’utilise comme un réservoir d’hommes pour ses guerres et son Empire colonial. Le constat est effrayant : en 1960 l’île n’a plus que 160.000 habitants. Ce crime se camoufle derrière une propagande mensongère qui postule que la Corse est pauvre naturellement, que les Corses l’ont abandonnée pour être gardiens de prisons, de musées, douaniers, sergents et quand ils réussissent, c’est grâce à la générosité et à la grandeur de la France.

En 1960, à la signature des Accords d’Evian, elle a perdu l’Algérie sa dernière colonie et elle est impliquée dans les débuts de la Construction Européenne qui impose suite à ses guerres désastreuses la nécessité d’une Europe unie.

Mais son État, qui demeure jacobin, pour rentabiliser l’île à son profit et engranger des devises, la voue à un tout tourisme avec le slogan qu’il est le moteur de son développement.

Mieux, la Datar veut un projet de développement touristique aussi rapide que massif supprimant ce qui reste du Peuple, avoir les mains libres et renouveler le peuplement en faisant venir 70.000 employés encadrant plus de 200.000 lits à construire en 10 ans. Une duplicité et un cynisme camouflant un génocide réel. La vérité surgira quand fût dévoilé en 1971 le rapport de l’Hudson Institut que la Datar voulait garder secret.

Les grandes Compagnies financières informées par l’État avaient pris des options sur tous les sites littoraux, une carte reprise récemment dans Arritti avait été publiée dans le premier Autonomia de l’ARC de 1974.

 

Je reviens avec insistance sur les mécanismes du colonialisme des jacobins « républicains » car si on ne sait pas, si on oublie d’où il a démarré et comment il agit suivant les circonstances, on se laisse prendre par la pression des besoins immédiats qu’on ne peut pas résoudre.

Le comportement des natios est, vu sous cet angle, parfaitement démonstratif. Ils ont acquis la majorité « absolue » à la CdC, ce énième statut spécial insuffisant parce que le système électoral de la Ve République était devenu obsolète, les partis de droite et de gauche fragmentés et les cohabitations avaient pris le relais du « régimes des partis » que dénonçait De Gaulle. Et qu’est-ce qu’ils en font de cette majorité ?

Une foire d’empoigne où leur coalition n’est qu’un bouillon de culture, de Nomenclatures coalisées en vue d’une course aux mandats entre elles et en interne d’elles. Une pandémie électoraliste.

 

La coalition natios gâche peut être ainsi une chance de rendre irréversible l’avancée vers l’autonomie interne, la possibilité de légiférer et réglementer. Elle ne peut pas donner l’exemple d’un mouvement démocratique au sein du Peuple Corse, ni gagner sa confiance pour faire entendre raison aux jacobins parisiens. Elle essuiera les plâtres d’une gestion impossible. Les autonomistes de la coalition sont les plus responsables quand ils sont incapables de réaliser leur fusion décidée à l’unanimité au congrès de 2017 quelques semaines avant l’élection de l’Assemblée de Corse. C’est le premier symptôme du virus électoraliste.

Le parti démocratique est l’outil de l’émancipation du Peuple. La colère de la violence n’est pas adaptée. Elle sert à l’État pour refuser et pour manoeuvrer les «Nomenclaturés » les uns contre les autres, clandestins ou pas, pour les manipuler.

De ce parti démocratique, il faut retenir que le pouvoir politique appartient à sa base implantée dans les Pieves et qu’elle s’exprime dans des AG où le Règlement Intérieur prévoit tout pour permettre des choix d’orientations après des débats clairs, que l’AG élit l’Exécutif sur un programme pour appliquer les orientations d’AG. L’instance permanente de coordination entre deux AG est composée de 2 ou 3 militants désignés par chaque piève.

En gros, ce principe d’un parti démocratique au sein du Peuple, une organisation d’intelligence collective pour obtenir l’autonomie pleine et entière, est une urgence historique, la priorité pour le sauvetage de notre Peuple. La suite détaillera cet outil à créer et la manière d’y parvenir à partir de la pagaille électoraliste qui fait rage. Selon moi en toute conviction et en toute humilité.

Max Simeoni.