Catalogne

Lluis Llach en Corse en mars !

U Cumitatu Corsica-Catalunya organisait un premier rassemblement de soutien ce 9 février devant la préfecture de Région à Aiacciu, à la veille de l’ouverture le 12 février du procès des « presos politics », élus et responsables associatifs catalans qui comparaissent pour avoir organisé un référendum démocratique d’autodétermination.

 

Le 21 février prochain, Aiacciu accueillera Jordi Solé, député européen catalan et président de l’Alliance Libre Européenne, ainsi que José Bové, député européen Europe Ecologie, lors d’une réunion publique.

À leur suite, courant mars, la venue du célèbre chanteur catalan Lluis Llach, auteur compositeur de l’Estaca (qui a donné naissance à la chanson Catena, des Chjami Aghjalesi) est annoncée.

Le Cumitatu Corsica-Catalunya a été créé à l’initiative de François Alfonsi, député européen de 2009 à 2014, André Paccou, président de la Ligue corse des Droits de l’Homme, François Tortos, catalan d’origine, journaliste en Corse, Marie Pascale Castelli, professeure, et Minicale, artiste pour réclamer Justice pour la Catalogne.

15 mois de détention préventive pour Oriol Junqueras, Joaquim Forn, Jordi Cuixart, Jordi Sanchez, 12 mois pour Carmè Forcadell, Dolors Bassa, Raul Romeva, Josep Rull, Jordi Turull, pour avoir simplement revendiqué le droit du peuple catalan à choisir son destin, dans la démocratie, par le vote, en tant que majorité élue à la Generalitat de Catalunya.

Ce 9 février, plusieurs partis ont rejoint l’appel du Comité, Femu a Corsica, Corsica Lìbera, le PNC, Manca Naziunale, plusieurs associations également, syndicats et militants. La mobilisation est indispensable pour défendre la démocratie car l’autodétermination n’est pas un crime, c’est un droit universel.

Les «presos » risquent jusqu’à 25 ans de prison et de privation de droits civiques, 217 années de prison au total demandées par les parties civiles contre les 12 accusés, inculpés pour « rébellion », ce qui suppose l’emploi de la violence alors que le monde entier a été témoin qu’aucune violence n’a été employée par les responsables catalans, bien au contraire, c’est la répression policière espagnole qui a choqué. Plusieurs Cours de justice européennes, en Allemagne, en Belgique et au Royaume Uni, ont d’ailleurs considéré que cette accusation n’était pas fondée et ont refusé d’extrader vers l’Espagne Carles Puigdemont, président de la Generalitat, et les autres dirigeants en exil considérant qu’aucun d’entre eux n’avait lancé d’appel à la violence.

D’autres procès suivront celui-là, plusieurs centaines de maires sont également inculpés pour avoir laissé se dérouler le référendum, des journalistes, des policiers catalans sont poursuivis.

Ce 10 février, défilaient à Madrid les partis d’extrême droite espagnole, Le Partido Populare, Ciutadans, le Vox, pour l’unité de l’Espagne et contre la nomination par le gouvernement espagnol d’un médiateur pour dialoguer avec la Generalitat (le premier ministre Sanchez a besoin en effet des voix des députés catalans pour faire passer son budget devant le parlement de Madrid).

L’inquiétude grandit chaque jour en Catalogne mais le soutien du peuple ne faiblit pas.

 

In Corsica dinù, sìamu sulidarii.

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