EH Bildu, mouvement indépendantiste Basque dont le leader est l’ancien prisonnier politique Arnaldo Otegi, Esquerra Republicana de Catalunya, Junts per Catalunya et la CUP (Candidatura d’Unitat Popular), partis indépendantistes catalans, ainsi que le Blocco Nacionalista Gallego en Galice, et que des partis valenciens et des Baléares, viennent de signer une déclaration commune pour renforcer leur combat face à Madrid.
Va-t-on vers une dislocation de l’État espagnol ? En tous les cas, par sa fermeture répressive face à la Catalogne, Madrid est en train de renforcer les aspirations indépendantistes de toutes les communautés autonomes.
La «Déclaration de Llotja de Mar » est une réaction aux atteintes permanentes envers les droits de ces communautés et la répression systématique aux revendications et actions non violentes menées dans ces régions. Les partis indépendantistes signataires de cette déclaration commune veulent ainsi donner du poids à leurs revendications, à savoir : «le droit à l’autodétermination de nos peuples, le caractère démocratique et pacifique de l’action politique, la liberté pour les prisonniers politiques et le retour au pays pour les exilés, mais aussi le respect des libertés civiles, politiques et économiques qui permettent de faire progresser nos pays. »
Cette déclaration commune veut également interpeller la communauté internationale sur la situation en Espagne et les atteintes aux droits démocratiques des peuples.
Ce 26 octobre à l’Assemblée de Corse une nouvelle motion de soutien à la Catalogne a été votée à l’unanimité (moins la non-participation des groupes de droite et gauche).
Depuis le verdict du procès des dirigeants politiques catalans, les tensions sont fortes en Catalogne, avec des manifestations monstres mais aussi des heurts entre la guardia civile espagnole et de jeunes manifestants. Plus de 600 personnes ont été blessées. Et pendant ce temps, l’Europe reste toujours silencieuse.