29 mai dans toute la France

Mobilisons-nous pour que vivent nos langues !

« SOS enseignement ! Pour que vivent nos langues, le 29 mai 2021 mobilisons-nous ! » C’est sous cet appel que le Collectif Pour Que Vivent Nos langues lance un large appel à la mobilisation dans toute la France.
En Corse aussi, le 29 mai aura lieu un rassemblement devant l’Inspection d’Académie à Bastia à partir de 11h. Les associations Parlemu Corsu, Associu di l’Insignanti di Lingua è Cultura Corsa (AILCC), Associu di i Parenti Corsi, STC Educazioni, et toutes les organisations de défense et de promotion de la langue corse, sont invitées ou appellent à participer à ce rassemblement. • Voici le communiqué du Collectif Pour que Vivent Nos Langues.

 

« Depuis sa création à l’automne 2019 face au danger représenté́ par les réformes de l’actuel ministre de l’Éducation nationale, notre collectif d’associations de promotion des langues régionales Pour Que Vivent Nos Langues a mené́ plusieurs actions publiques (rassemblement le 30 novembre 2019 à Paris, renouvelé́ sur tous les territoires le 10 octobre 2020). Leur objet : alerter l’opinion sur les conséquences de ces réformes pour l’enseignement de nos langues, mais aussi mettre en lumière la force vitale de ces langues, leur créativité́, leur apport à la diversité́ culturelle du pays et de l’Humanité́, alors même que leur danger de disparition est pointé par l’UNESCO.

En parallèle à ces actions unitaires de nos associations, le travail de l’Assemblée nationale et du Sénat a débouché́, pour la première fois depuis 1951 (loi Deixonne), sur l’adoption le 8 avril, à une très large majorité́ transpartisane, de la loi sur la protection patrimoniale des langues régionales et leur promotion déposée par le député́ Paul Molac. Ce vote, arraché contre l’opposition farouche du ministre Blanquer, a suscité́ un immense espoir et des débats publics d’une ampleur et d’une qualité́ sans précédent.

Or, juste avant la date où elle aurait dû être promulguée, 61 députés ont saisi le conseil constitutionnel contre cette loi. Au moment où̀ nous lançons cet appel, nous ignorons ce que sera le résultat de cette peu glorieuse manœuvre, à l’origine de laquelle se trouve le même ministre.

C’est là le dernier acte en date de l’entreprise de destruction de l’enseignement de nos langues par ce ministère, après :

– les effets néfastes d’une réforme du lycée qui a entrainé́ une baisse moyenne de 50 % des effectifs d’élèves

– l’élaboration d’un soi-disant « Plan Langues » qui ignore les langues régionales

– le blocage de l’inscription du flamand occidental et du franco-provençal à la circulaire 2017-072, circulaire que nous souhaitons voir complétée également des autres langues régionales qui en font la demande tel le picard

– le refus obstiné́ de recevoir une délégation du collectif Pour Que Vivent Nos Langues. Tout cela au nom d’une politique générale d’économies budgétaires et de casse des services publics.

Contre un ministère en décalage avec les aspirations d’une opinion publique fière de sa diversité́ culturelle et linguistique, nous marquerons, le 29 mai, notre détermination à créer, à écrire, à lutter pour nos langues et à les enseigner au plus grand nombre.

Nous serons nombreux à nous réunir le 29 mai dans toutes nos régions pour que vivent nos langues ! » •

 

Cuntatti

pour.que.vivent.nos.langues@gmail.com
http://www.pourqueviventnoslangues.com