Loi Paul Molac

Nouvelle mobilisation du Collectif Pour Que Vivent Nos Langues

Le Collectif Pour Que Vivent Nos Langues s’est créé en septembre 2019 pour lutter contre la réforme Blanquer du baccalauréat qui marginalise définitivement l’enseignement des langues régionales dans l’enseignement public.

Depuis, sa mobilisation a rencontré un succès incontestable auprès de l’opinion, et auprès des parlementaires qui ont voté à une très large majorité le projet de loi déposé par Paul Molac. Mais il est jusqu’ici resté impuissant à bousculer les choix politiques du Ministre de l’Éducation Nationale, jacobin farouche et pilier essentiel des gouvernements successifs nommés par Emmanuel Macron.

En témoigne le recours déposé au Conseil Constitutionnel pour obtenir l’annulation de la loi Molac, recours confectionné dans les bureaux du Ministère de l’Éducation Nationale, ainsi que l’inflexibilité opposée au Collectif auquel le Ministre refuse tout contact pour débattre des aménagements que nous demandons à sa réforme du bac pour que les langues régionales ne soient plus pénalisées et vouées à disparaître des cursus scolaires de l’école publique.

Aussi le Collectif a-t-il décidé de relancer sa mobilisation, et de manifester une troisième fois pour se faire entendre. Ces manifestations auront lieu le 29 mai prochain dans toutes les régions concernées. En Corse, ce sera probablement à Bastia cette fois, devant les locaux de l’Inspection Académique.

Auparavant, il a été décidé d’interpeller à nouveau le Ministre de l’Éducation Nationale par une lettre ouverte qu’Arritti publie ci-contre, et aussi de s’adresser au Conseil Constitutionnel dont la décision doit intervenir très prochainement.

Depuis le vote de la loi Molac au Parlement le 8 avril dernier, malgré l’avis contraire exprimé par Jean Michel Blanquer, le collectif est fort d’une légitimité démocratique incontestable. La lutte continuera jusqu’à l’aboutissement de nos revendications. •

F.A

 

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Lettre à Messieurs et Mesdames les membres du Conseil Constitutionnel

Lettre ouverte à Monsieur Jean Michel Blanquer, Ministre de l’Éducation Nationale