Lingua

U sustegnu di Femu a Corsica

Femu a corsica da u so sustegnu fraternu à u Cullettivu di l’insignanti di Lingua è Cultura Corsa, è dinunzia a riforma Blanquer chì hè un scumpientu pè a nostra lingua, e lingue regiunale è, di manera generale, pè a cumunità educativa.

Cette réforme pensée par les élites parisiennes, est dès sa deuxième année d’expérimentation complètement inapplicable (exemple des emplois du temps impossibles à organiser avec la liberté donnée aux élèves de choisir leurs spécialités). Et elle est dangereuse car elle met en concurrence les lycées qui ne peuvent proposer la même offre de formation, ainsi que les enseignements.

Elle instaure donc un système libéral dans la sélection des matières avec cette concurrence accrue entre les enseignements. De fait, le Corse et les langues régionales qui étaient déjà très mal servis au lycée, se trouvent aujourd’hui dans une situation catastrophique avec :
– la spécialité Corse qui pâtit de la concurrence d’autres matières scientifiques ou valorisantes dans le cadre de ParcourSup avec seulement 105 élèves inscrits ;
– une option Corse qui était souvent choisie par les élèves précédemment, qui perd en valeur en ne pesait que 0,3 % de la note du Bac.

Tous les efforts faits dans le 1er degré, dans certaines classes bilingues, la volonté de créer une véritable économique de la langue corse s’écrouleraient en arrivant au lycée.

Aujourd’hui c’est un enjeu :
– social avec des postes qui seront supprimées, qui est un des objectifs cachés de la réforme ;
– et sociétal pour la société bilingue que nous voulons construire.

Femu a Corsica demande donc aux élus de la Collectivité de Corse de se mobiliser et au Rectorat de revoir ses positions sur la place de la langue corse dans le secondaire.

Femu a Corsica demande à court terme à l’Éducation Nationale :
– la revalorisation du coefficient au Bac de la LVC au même titre que le latin,
– un grand plan de formation en langue corse et un aggiornamento du système bilingue au collège/lycée,
– une revalorisation salariale et des heures déchargées pour les professeurs de collège/lycée s’engageant dans l’enseignement bilingue qui permettraient à plus de professeurs de s’engager dans cette voie.

Femu a Corsica demande enfin que l’enseignement du Corse soit obligatoire dans tout le parcours scolaire de la maternelle à la Terminale, seule solution pour pérenniser l’enseignement de la LCC et de créer une société de locuteurs corses.

Une Académie de Corse mise hors norme et autonome pourrait nous permettre de co-construire avec l’État français notre système éducatif adapté à notre territoire. Voilà aussi pourquoi l’Autonomie de plein droit et de plein exercice revendiquée par Femu a Corsica est la solution pragmatique à de nombreux problèmes très concrets de la société corse.

Per avà, mubilizèmuci cù i nostri prufessori di Lingua è Cultura Corsa u 10 d’Uttobre à 11 ore in Aiacciu davantu à u Retturatu. •

Pè a Ghjunta Femu a Corsica, Ghjuvan’Felice Acquaviva, Sicretariu Naziunale.