I messaghji d'Edmond Simeoni

Fundimenti

Perchè, per certe categurie di suvvenzioni date da a CdC è secondu i settori, ùn ci puderebbe èsseci un ingagiamentu murale, è ancu pràticu, d’aduprà a lingua corsa ?
« La France, en dehors d’un développement local insulaire automatique mais médiocre, – allant de pair avec celui du siècle – a abandonné l’île, livrée pieds et poings liés, à l’a-démocratie et au non-droit. Comme elle a soumis et exploité les colonies, abandonné les régions rurales hexagonales, considérées comme des réservoirs d’hommes pour les guerres, la fonction publique, métropolitaine et coloniale… » confiait Edmond Simeoni au journal Mediapart, en juillet 2017. Dans la foulée, il rappelait les fondements de la Corse à construire.

 

«Aujourd’hui, la Corse – ébranlée, atteinte dans ses fondements, dans ses valeurs et principes, très en retard – est à rassurer, réformer, à construire mais l’élan est donné, les signes positifs abondent, la liberté est en point de mire. La Corse a démontré, dans le droit fil de son existence millénaire qu’elle ne transigeait jamais sur sa liberté et qu’elle s’insurgeait historiquement contre toutes les agressions. Cette attitude a créé une résistance et une lutte déterminées qui, après cinquante ans de souffrances, de sacrifices a enfin débouché en 2014 sur la victoire électorale à la mairie de Bastia ; en 2015 sur la victoire à l’Assemblée de Corse et en juin 2017, sur l’élection législative de 3 députés nationalistes sur 4 candidats.

Il faut signaler qu’en 2017, le Président du Conseil Exécutif a été élu à l’unanimité, Président de la Commission des Îles de l’UE, îles qui regroupent 22 millions de personnes. Ainsi ont été confirmées la mutation de la Corse, la forte poussée du mouvement national et la crédibilité de l’île sur le plan extérieur. L’île et sa lutte sont connues et très souvent appréciées, dans le monde entier. La libération est en marche, irréversible, conforme aux Droits de peuples à disposer d’eux-mêmes.

Le nouveau challenge est plus complexe : il faut construire un Pays. Les difficultés abondent dans tous les domaines mais les atouts sont majeurs (ressources humaines ici et dans la diaspora, ressources naturelles, abondance de l’épargne, appartenance à l’Europe…).

La démocratie et l’éthique doivent être les fondations de la Corse nouvelle ; il ne peut y avoir de compromis sur ces plans car les défaillances conduiraient à l’échec irréversible. La gestion rigoureuse, la justice sociale, les valeurs de l’humanisme sont partie intégrante du projet. Il n’y aura pas de solution durable sans un contrat de gouvernement faisant appel à toutes les forces de l’île et de la diaspora, dans le respect des convictions des différentes parties prenantes. Et non plus, sans la validation démocratique, in fine, de toute option.

Pour notre part, nous n’avons jamais cessé de défendre la revendication d’un Statut d’Autonomie interne au sein de la République Française ; il doit être de plein exercice, c’est-à-dire détenant toutes les compétences à l’exclusion de celles qui sont régaliennes (Affaires Étrangères et Défense Nationale).

Ce statut nous permettrait, avec son inscription indispensable dans la Constitution de la République Française, de voir enfin reconnue l’identité de notre Peuple – Corses d’origine et Corses d’adoption-, de bénéficier de la liberté de choix dans tous les domaines essentiels, de choisir nos voies de développement, de privilégier nos priorités, (rigueur dans la gestion, éducation et formation, responsabilité et solidarité). Opposer le développement économique et l’évolution institutionnelle est une erreur : ils sont complémentaires et consubstantiels à notre démarche. Comme est prioritaire la solution définitive et contractuelle de la question corse avec l’effacement des blessures, des séquelles qui seront le socle du nouveau contrat et seront garantes de la création de la confiance, base du respect des intérêts légitimes des parties. » •