I messaghji d'Edmond Simeoni

La violence

Edmond Simeoni, militant de la démocratie
Edmond Simeoni, militant de la démocratie
Edmond Simeoni a été pris au piège de la violence lors des événements d’Aleria face au développement disproportionné de forces militaires alors que l’intention était de donner une conférence de presse pour dénoncer les scandales agricoles qui frappaient la Corse. Cet événement aurait pu le conduire à la peine de mort mais le procès, bien que mené devant la Cour de Sûreté de l’État, ne put démontrer sa culpabilité et il fut condamner à cinq ans d’emprisonnement pour troubles à l’ordre public. Il en garda une aversion pour la violence et il plaida toute sa vie pour la voie démocratique et publique.
À l’heure où un nouvel FLN vient de se manifester en Corse, ces leçons de l’histoire ne semblent, hélas, toujours pas comprises. Le 5 novembre 2018, un mois avant son grand départ, il écrivait ceci à propos de la violence, comme pour éradiquer cette menace permanente pour l’avenir de la Corse.

 

La violence. Elle se manifeste dans d’innombrables domaines et sert souvent de justificatif pour défendre l’immobilisme.

Les critiques sont souvent éthiques, superficielles ; ainsi, les violences sociales et les violences verbales, le mépris des lois, le clientélisme avec son cortège de corruption, fraudes, népotisme, prévarication, ne sont pas souvent considérés comme des violences, mais comme des ingrédients inévitables de la vie en société.

Et pourtant, elles discréditent la démocratie et sont, à la fois le témoignage de la désagrégation de la communauté et un accélérateur de celle-ci.

Il est intéressant et salutaire de lire le point de vue éclairant de deux personnalités :

– Mgr Do Helder Y Camara, archevêque de Recife au Brésil et prêtre des pauvres ;

– et du Pape Jean-Paul II (citations en Irlande en 1980) : « Violences ».

Nul ne pourra les suspecter d’être des chantres de la violence ; nul ne pourra contester la permanence et la solidité de leurs arguments.

Les véritables antidotes de la violence sont la justice, l’éducation et la formation, le développement économique mieux partagé ; l’ensemble dans un système démocratique et par le biais du dialogue. •