Collectif des Victimes du 5 Mai 1992

Les actions 2021

Après sa lettre ouverte aux candidats à la présidence de la Fédération Française de Football, le Collectif des Victimes de la catastrophe du 5 mai 1992 a donné une nouvelle conférence de presse samedi 27 février autour de sa présidente, Josepha Guidicelli, pour faire part de son calendrier d’actions pour l’année 2021.

 

À l’approche du triste anniversaire et des commémorations qu’il sera possible d’organiser, compte tenu du contexte de pandémie, le Collectif des Victimes a fait le point des réponses apportées par les trois candidats à la présidence de la FFF. «Seul le candidat Michel Moulin nous soutient. Noël Le Graet a fui le sujet et concernant Frédéric Thiriez à l’heure actuelle nous n’avons eu aucun retour. Un courrier a aussi été envoyé à Gérard Larcher, président du Sénat, afin d’organiser une rencontre en vue du passage devant le Sénat de la proposition de loi» déposée par Michel Castellani et le groupe Libertés et Territoires.

Le 5 mai 2021 tombe en mercredi cette année. Il ne devrait donc pas y avoir de tensions sur la tenue de matchs de compétitions nationales ce jour-là. Mais le slogan «Pas de match le 5 mai» reste la revendication essentielle du Collectif qui veut faire reconnaître la dimension «nationale» du drame, pour sensibiliser et lutter contre les dérives qui y ont conduit, mais aussi de toutes les questions que posent la pratique du sport.

 

En plus des commémorations habituelles de la messe solennelle et autres remises de gerbes, le Collectif a annoncé solliciter les enseignants des écoles primaires (cours moyens première et deuxième année) afin d’inviter les enfants à réfléchir et travailler sur le thème «Qu’évoque pour vous la date du 5 mai 1992?» sous la forme notamment de dessins. De même, un micro-trottoir auprès de jeunes ou moins jeunes à qui sera posé la même question, sera réalisé. Sur les réseaux sociaux enfin, une campagne de selfies* où chacun est invité à poser avec une banderole où sera inscrit en message leur réponse à la question. Toutes ces réalisations seront mises en valeur sous forme vidéo et diffusée le 5 mai sur les réseaux sociaux et dans des lieux spécifiques où auront lieux des cérémonies du souvenir, notamment à la stèle en hommage aux victimes à Furiani. Une manière d’entrer en communion par tous ces témoignages et d’exprimer une volonté partagée de ne pas oublier.

 

L’atelier Fondaction, animé par Didier Grassi, se penche aussi sur le 5 mai 1992 et vise à sensibiliser sur les questions d’éducation, de citoyenneté, de mixité et de diversité, dans le sport ou dans la vie, sur le football aussi bien sûr, la culture, la solidarité et l’inclusion, l’environnement et la santé, le bénévolat. «Il s’agit de sensibiliser les jeunes des centres de formation des clubs professionnels et des pôles espoir, notamment sur les travers du fric dans le foot. Nous avons testé ce genre d’atelier au pôle espoir de football d’Aiacciu et s’y était joint le pôle espoir de judo. Les retours sont très bons et on aspire désormais à le faire ailleurs.»

Une façon de démontrer qu’il ne s’agit pas seulement d’un devoir de mémoire, bien sûr très important, mais aussi et surtout d’un devoir de bâtir un avenir différent au football trop souvent rongé par les dérives et les excès. Le football, tous les sports en vérité, doivent avant tout se construire sur le respect. C’est souvent ce qui est témoigné par les sportifs, leurs staffs, la politique sportive en général, les hommes politiques mais comment cette volonté peut-elle résonner juste si l’on tourne la page sur le drame de Furiani et les leçons qu’il faudrait en retenir? Comment peut-on réellement encenser le sport, si cette terrible catastrophe n’est pas reconnue véritablement comme un «drame national» à commémorer comme tel? Pas seulement en hommage aux victimes et à leurs familles, mais aussi au nom des générations à venir. •

Fabiana Giovannini.

* Conformément aux dispositions relatives au droit à l’image vous autorisez à fixer, reproduire et communiquer les photographies prises dans le cadre des commémorations.

Faîtes votre selfie en notant sur un support la réponse à la question: «Qu’évoque pour vous le 5 Mai 1992?»
Renvoyez la photo* avant le 31/03/2021 à l’adresse mail suivante: collectif5mai1992@gmail.com