Pour tous ceux qui l’ont connu et apprécié, et ils sont nombreux en Corse et dans toutes les régions qui partagent nos combats, Gustave Alirol c’était l’occitan de la fédération Régions & Peuples Solidaires. L’annonce de son décès leur est aussi brutale que douloureuse.
Il avait dans le regard à la fois cette part de tristesse et de désarroi qu’il exprimait lorsqu’il parlait de l’Occitanie, vaste territoire occupant une bonne partie de la France, si vaste qu’il est difficile de l’imaginer un jour autonome. Mais on y décelait aussi cet espoir et cette détermination de l’occitaniste convaincu qui se refuse à voir mourir son identité, sa langue et l’âme de ses territoires malmenés par Paris et par ses politiques politiciennes et centralistes.
Tout comme Max et Edmond Simeoni, Gustave Alirol était de la génération des pionniers, de ceux qui ont su relever des défis qui paraissaient insurmontables, mais qui l’ont fait avec abnégation, amour et passion. Sans compter. Au point d’avoir su transmettre le témoin aux générations suivantes pour que le combat se poursuive sans faillir.
Gustave s’est battu toute sa vie pour la reconnaissance de la langue et la culture occitane, pour plus d’autonomie pour ses territoires et la reconnaissance de « l’ensemble occitan » comme il disait. Humaniste, humble, presque discret, il était toujours là pour tous et a milité jusqu’à son dernier souffle. Il manquera cruellement. Particulièrement aux siens à qui l’on pense affectueusement.
Arritti prisenta e so cunduleanze afflitte è fraterne à a so figliola, Anne, u so figliolu Jérôme, i so figliulini, a so arcifigliulina, è tutti i soi adduluriti. À 76 anni, hà ritruvatu a so moglie, partuta anch’ella troppu prestu, trè anni fà.
« La terre où tu reposeras est occitane et elle l’est un peu plus grâce à toi. Merci Gustave » écrit l’un de ses amis du parti occitan… Ti ringraziemu dinù in Corsica pè u to impegnu à u latu di tutte e nostre nazioni, pè e nostre lingue è pè e nostre brame d’autunumìa è di libertà. Saluta per noi à Max Simeoni, puderete scambià inseme chì avete tante cose à divvi.
Dormi in pace, caru amicu. •
Arritti.
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L’umagiu di Femu a Corsica
« Militente di a càusa occitana, amicu di a causa corsa è di quelle di tutti pòpuli in lotta, hè statu membru fundatore à fiancu à Max Simeoni di a federazione Régions et Peuples Solidaires (RPS) è ne fù u presidente durante 27 anni.
Professeur, élu de terrain, militant infatigable, sa vie fut tournée vers les autres et vers le bien commun.
Attaché à son pays occitan qu’il a toujours défendu avec abnégation, il a également su défendre et porter la voix de tous les peuples confrontés au centralisme et à la négation de leur droit à disposer d’eux mêmes.
A Corsica perde un amicu sinceru, li rendimu umaggiu è prisentemu à i soi e nostre cunduglianze afflitte.
Per ellu è per l’altri chì sò partuti à l’altru mondu, cuntinueremu a lotta pè a ricunniscenza di i nostri pòpuli. » •
