C’était un engagement de l’élection municipale de 2014 : Bastia doit se réapproprier sa façade maritime, son ouverture sur la mer, tout en recréant le lien entre les quartiers nord et sud. Avec notamment les projets Aldilonda, Mantinum, Théâtre de Verdure, Jardins Romieu… Bastia change, se transforme, et s’ouvre sur son écrin méditerranéen !
premières pierres des deux projets de la municipalité : Mantinum et Aldilonda.
La première pierre de l’Aldilonda et du Mantinum a été posée ce samedi 16 février par une belle journée ensoleillée où le bleu du ciel et celui de la mer sont venus sourire à des projets qui se concrétisent et qui feront demain une partie de la renommée de la ville.
Grâce à Aldilonda, on pourra rejoindre le Spassimare, itinéraire piéton et cycliste qui s’étend de l’anse de Ficaghjola à la plage de l’Arinella, et l’on marchera donc tout au long de la façade maritime de la ville de sa pointe nord du quartier de Toga, à sa sortie sud à Lupinu. Aldilonda est un balcon de 450 mètres de long, suspendu cinq mètre au-dessus de l’eau, qui épouse les contours de la roche en s’intégrant parfaitement sous les majestueux remparts de la Citadelle, et qui contourne donc celle-ci pour offrir une promenade superbe aux passants, aux sportifs, aux touristes. Le défi architectural* a été magnifiquement relevé pour ne pas défigurer, mais bien au contraire relever la beauté et l’identité du site. Son coût ? 8 millions d’euros. Son ouverture Au public ? Déjà pour 2020! On a hâte !
Mantinum et Jardin Romieu
Indissociable de ce beau projet, et pour 2,9 millions d’euros, le Mantinum reliera Terra Nova et Terra Vechja, les quartiers historiques, un peu « frères ennemis » qui jusqu’ici se toisaient, dans des anecdotes pétillantes de la vie bastiaise, et qui feront désormais un, au moyen d’un ascenseur au rôle de trait d’union, permettant à tous les publics sans exception de se rendre de l’un à l’autre de ces quartiers pour écrire une nouvelle page de la vie de la cité ! Le projet s’accompagne de la réhabilitation du Jardin Romieu et de la création d’un théâtre de verdure, face au Vieux-Port d’une capacité de 600 places assises et 2000 places debout, offrant à la ville un espace d’échanges et de culture qui correspond magnifiquement à son identité culturelle.
Les projets sont essentiellement financés par la Collectivité de Corse et les fonds Feder de l’Europe. Ils sont un pari sur le Bastia de demain, ville moderne qui épouse les défis de l’intermodalité des transports aux travers d’une nouvelle mobilité pour échapper à l’emprise du tout-voiture. «Ces deux pauses de première pierre sont des projets patrimoniaux, de vision d’une ville avec un déplacement doux, les premières pierres du Bastia de demain tel que nous l’imaginons, mais c’est également, au-delà de Bastia, les premières pierres de la grande agglomération de demain où l’on envisage que les gens puissent se déplacer d’un point à l’autre sans véhicule » a expliqué le maire de la ville Pierre Savelli.
Derrière ces projets en effet, d’autres se préparent et viendront se greffer pour relever ce challenge d’une mobilité nouvelle, celui du train-tram, celui aussi de voies pénétrantes vers les quartiers intérieurs, pour prolonger et faciliter ce type de déplacement dans toute la ville. Quand on vous dit que Bastia change… on peut parler même de révolution tranquille.
Ventu in puppa !
*Jean Philippe Spinelli et Isabelle Buzzo, associés à Dietmar Feichtinger.
Fabiana Giovannini.
