Dimanche 20 juin, l’heure de vérité sonnera pour les partis de la Fédération Régions & Peuples Solidaires engagés dans les élections régionales.
En Alsace, j’ai accompagné durant une journée de campagne la tête de liste Unserland pour le Grand Est, Martin Meyer, et celui qui conduit leur démarche dans l’élection pour la toute nouvelle Collectivité Européenne d’Alsace, Jean Georges Trouillet.
Six ans après avoir fait irruption sur la scène politique alsacienne avec 12 % des voix, ce qui a été déterminant dans la création, par fusion des deux départements Bas-Rhin et Haut-Rhin, de la toute nouvelle Collectivité Européenne d’Alsace, Unserland est à nouveau en campagne, au deux niveaux avec deux slogans complémentaires, non au Grand Est, oui à l’Alsace.
Unserland subit une censure inimaginable et l’hostilité des médias, tant audiovisuels que de presse écrite, qui continuent à les traiter comme une force marginale. Mais son audience se confirme. Le sondage sur l’ensemble de la Région du Grand Est les donne à 4 %, comme en 2015, ce qui a correspondu alors à un score alsacien de 12 %. Deux semaines de campagne devraient leur permettre d’accroître leur score, au fur et à mesure que leur campagne de terrain finira par percer le mur médiatique qui leur est opposé.
En Provence, la liste conduite par Hervé Guerrera est déjà en soi un tour de force pour un parti encore faible, et une Provence qui, en Occitanie, est un des territoires les plus difficiles pour le Parti Occitan. Cependant la liste est là, elle fait une campagne très active, forçant la porte des médias qui veulent l’ignorer comme lors du débat organisé sans elle sur les plateaux télé de FR3 : on a plus parlé de leur manifestation devant les portes de la station que du débat Muselier-Mariani ! Cette activité leur a permis d’exister enfin dans les sondages et de lancer une fin de campagne qui devrait les sortir largement de « l’épaisseur du trait ». Ce qui, dans le cadre d’un second tour qui s’annonce très serré contre le parti de Marine Le Pen, leur permettra de peser pour la suite.
Dans d’autres Régions, R&PS a lié son sort à celui des listes Europe-Ecologie, en Occitanie et en Bretagne notamment. Cette option leur permettra sans doute d’avoir des élus et de participer aux futures majorités régionales.
Un bilan sera fait au soir du 20 juin, mais la présence R&PS à ces régionales 2021 est d’ores et déjà supérieure à celle de 2015. Ce qui est de bon augure pour les législatives qui auront lieu l’an prochain. •