La Fondation Maurits Coppieters, du nom d’un député européen flamand qui a marqué l’histoire de son pays, est la Fondation du parti Alliance Libre Européenne (EFA). Elle défend les valeurs de l’ALE et œuvre à l’avancée de ses revendications en menant des études ou des actions mettant en valeur ses fondements. Elle décerne ainsi chaque année un prix, les Coppieters Awards, pour récompenser une personnalité qui s’illustre dans ce combat de la diversité culturelle et linguistique, du dialogue interculturel, de la défense des minorités et du droit à l’autodétermination des peuples, de la lutte pour la paix, la démocratie et la construction d’une Europe unie. En 2018, c’est Edmond Simeoni qui avait été récompensé à Aiacciu.
En 2020, le prix n’a pu être remis du fait de la pandémie. Et c’est donc à l’occasion de cette AG 2021, que les prix 2020 et 2021 ont été remis pour saluer le combat de deux femmes remarquables pour leur engagement et leur humanisme.
Ce 15 octobre, la Fondation a souhaité honorer Jill Evans et Nelly Maes, en tant qu’infatigables militantes de leurs nations, respectivement le Pays de Galles et la Flandre. L’engagement d’une vie pour l’une et l’autre, la même générosité et la même force, malgré les difficultés d’un long combat. La reconnaissance de la femme est un marqueur pour l’ALE qui s’honore ainsi de récompenser deux militantes admirables par leur abnégation, soulignant ainsi l’importance de la femme dans nos combats de peuples.
Jill Evans est membre du Plaid Cymru, le parti nationaliste gallois de l’ALE. Elle a été la première femme députée européenne de son parti. Élue durant 21 ans, de 1999 à 2020, le Brexit a hélas mis fin à son mandat, alors que son pays a voté massivement pour rester dans l’Europe, tout comme l’Écosse ou l’Irlande.
Militante politique, elle s’est engagé dans la campagne de Greenham Common, mouvement de femmes pour la paix et contre l’installation d’ogives nucléaires sur cette base américaine de la Royal AirForce en Pays de Galles. Parties de Cardiff en 1981, ces femmes s’enchainent aux grilles de la base, puis décident d’installer un camp de protestation à Greenham Common. Elles y resteront 20 ans. Ce camp aura souligné autant le combat des femmes que le combat contre le nucléaire. Nombre d’initiatives de ce type a fleuri partout dans le monde.
Jill Evans se présente pour la première fois à Torfaen aux élections générales de 1987. Élue à plusieurs reprises entre 1992 et 1999, elle a été durant 4 ans membre suppléante de Plaid Cymru au Comité des régions de 1993 à 1997. Toutes ces années elle a été et est encore aujourd’hui représentante du Plaid Cymru au sein de l’ALE. Présidente de Plaid Cymru entre 1994 et 1996, elle a été réélue lors des élections suivantes en 2004, 2009, 2014 et 2019.
Elle a présidé l’ALE de 2009 à 2014, et été vice-présidente du groupe Verts/ALE au Parlement européen.
Droits des femmes, droits humains, justice sociale, écologie, droit à l’autodétermination, c’est une européenne convaincue qui représente parfaitement les valeurs défendues par l’ALE.
Nelly Maes est une historique du mouvement flamand et de l’ALE. Elle a connu et milité avec Maurits Coppieters ou Willy Kuijpers qui sont des références pour le mouvement nationaliste flamand. Elle a consacré sa vie politique à promouvoir les valeurs de l’ALE et de la fondation Maurits Coppieters. Militante dans le mouvement des jeunes flamands, puis dans le mouvement des femmes, elle a commencé sa carrière politique au parti de la Volksunie/Spirit dans sa ville de St-Niklaas, où elle a été élue de 1970 à 2010. Elue au Parlement fédéral belge entre 1971 et 1978, et 1981 et 1995, elle est devenue membre du Parlement flamand en 1995, jusqu’en 1998, où elle est élue députée européenne.
Toute sa vie a été vouée à la défense de la diversité culturelle et linguistique, du droit à l’autodétermination des peuples, à la justice et à l’égalité pour tous, des droits des femmes et des plus démunis, de la place des jeunes. En 1999, elle est élue présidente du groupe ALE et première vice-présidente du groupe Verts/ALE, puis, première présidente de l’ALE entre 2004 et 2010.
De 2005 à 2015, elle a été également la première présidente de l’Institut flamand pour la paix.
Aujourd’hui elle continue d’œuvrer pour son pays dans sa ville de St-Niklaas pour promouvoir la culture et la diversité.
Arritti, membre de la Fondation Maurits Coppieters, est fier de saluer et de militer aux côtés de ces femmes d’exception ! •