Toutes tendances confondues, le nationalisme corse a plus que doublé en voix depuis 2012 et a encore progressé depuis 2017 (+9.300 voix au premier tour et +2.224 au second), et ce, malgré la forte abstention dans les quatre circonscriptions. Toutes les circonscriptions ont bénéficié de cette progression, sauf dans la seconde circonscription de Haute-Corse où le député sortant a dû affronter une forte campagne de dénigrement dont les effets sont lisibles sur les résultats de second tour.
Principal enseignement donc : le nationalisme continue de progresser fortement en voix dans la société corse, malgré les mécontentements. C’est dire le potentiel qui existe encore, et qui compense les divisions (qui font assurément manquer l’élection d’un quatrième député nationaliste). À la veille de l’ouverture de négociations capitales pour l’avenir de la Corse, la légitimité du vote nationaliste ne peut être remise en cause.