Le festival Arte Mare a achevé sa 41e édition ce samedi 7 octobre, en conclusion d’une semaine de diffusions, de débats, d’ateliers, de pièces de théâtre, concerts et de nombreuses activités autour de l’évènement. Placé sous la thématique du voyage, le festival, sous la direction de Michèle Corotti, a une fois de plus ancré son programme dans notre Mare Nostrum, mais également au-delà. Parmi les invités d’honneur, le réalisateur Tony Gatlif, porte-parole au cinéma de la communauté des gens du voyage, ou encore le réalisateur Jean-Pierre Daroussin. Du Maroc au Liban, en passant par l’Italie, le Cap Vert et même la Chine, Arte Mare se veut résolument comme le festival de la découverte et du rayonnement de la Corse au cœur de la Méditerranée.
Myriade de prix et richesse de la représentation des films corses
L’évènement a pu voir défiler de nombreuses œuvres engagées, dont le film Io Capitano de Matteo Garrone, prix Arte-Mare et Allindì et également Prix Ghjuventù. Ce drame retrace le parcours douloureux des migrants africains qui décident de prendre la mer pour rejoindre l’Europe. En miroir de la situation actuelle de l’Italie, qui connaît une nouvelle crise migratoire à l’heure actuelle, c’est également le film qui représentera l’Italie lors de la prochaine cérémonie des Oscars en 2024.
Parmi les films corses présentés, le film I Was, Le Cri de Laetitia Boffy, revient sur le tabou des violences sexuelles faites aux femmes en Corse et dénoncées notamment sur les réseaux sociaux en 2020. OPD, du jeune réalisateur François Charles, aborde le sujet délicat du milieu gay et queer en Corse, entre pressions sociales et attachement à l’île. Enfin, parmi d’autres projections attendues, le film Borgo de Stéphane Demoustier présente au public une fiction basée sur le double homicide de Bastia-Poretta en 2017.
Une édition du film méditerranéen à la hauteur des précédentes, et qui fait nous fait languir la future programmation de 2024. •