Traditionnellement, lors des fêtes de Noël, les regards se tournent avec espérance vers Bethléem et la Palestine. En cette fin d’année 2024, il n’en sera pas de même tant l’actualité de cette contrée est remplie de désespérance. Les massacres succèdent aux massacres, sous les regards d’opinions publiques mondiales qui n’ont jamais été aussi diamétralement opposées. Quel espoir peut-on raisonnablement nourrir pour Gaza ?
L’Ukraine aussi inquiète à nouveau. Alors que les soutiens internationaux tergiversent ou s’essoufflent, Poutine retrouve de sa superbe et parade dans une campagne électorale présidentielle à sens unique où il semble assuré d’un large soutien du peuple russe. Certes, l’hiver impose une trêve météorologique sur le front, mais cela n’empêche pas les tirs de missiles meurtriers et destructeurs d’infrastructures contre l’Ukraine. Et surtout, une guerre diplomatique s’engage en coulisses durant laquelle le Président ukrainien devra s’employer à retrouver un soutien international au niveau le plus haut, avant que ne reprennent les hostilités sur le terrain, une fois l’hiver passé.
Mais, où que l’on se tourne, vers l’Arménie, vers le Moyen Orient, vers l’Argentine, vers l’Afrique, l’horizon s’assombrit.
En Europe, chaque sondage qui sort est le témoin de la dérive du continent européen vers l’extrême-droite. La France n’y échappe pas où le Rassemblement National est désormais la première force politique.
On ne répétera jamais assez combien ce courant politique nous est hostile. Il l’a exprimé sans ambages quand son responsable principal, le député Sébastien Chenu, est venu en Corse il y a deux mois : « Avec l’autonomie de la Corse, Macron veut déconstruire la nation française » ; « on n’est pas favorable à ce que la Corse devienne autonome, avec un statut sur les résidents, avec un bilinguisme » ; etc. Espérons que les Corses ne donnent plus jamais leurs voix à ces ennemis de la Corse !
Ces vents contraires vont-ils entraver le processus engagé pour l’autonomie de la Corse ? Sur le chemin ouvert par le discours du 28 septembre 2023 d’Emmanuel Macron devant l’Assemblée de Corse, les obstacles sont encore nombreux. L’opposition du Front National trouve un écho dans la droite traditionnelle, particulièrement au Sénat, pour dresser de nouvelles barrières constitutionnelles.
Cependant une échéance a été annoncée, celle du premier semestre 2024. Il faudra beaucoup de travail encore pour que l’espérance qui a commencé ne soit pas déçue. Après tant d’années d’efforts et de sacrifices, le peuple corse mérite enfin une éclaircie pour son avenir.
C’est le voeu que nous formulons en cette fin d’année 2024.
Bon Natale è bon Capu d’Annu !
François Alfonsi