Alleanza Lìbera Eurupea

Per un Auropa di tutti i pòpuli !

L’ALE tenait son assemblée générale annuelle les 7 et 8 mars à Bruxelles. Au-delà de l’ordre du jour ordinaire, plusieurs points forts ont marqué ces deux journées : le soutien au peuple arménien de l’Artsakh, agressé par l’Azerbaïdjan, sa culture systématiquement effacée, ses habitants chassés de leur pays ; les comptes-rendus de mandats de ses six eurodéputés, sous la forme de vidéos et de débats résumant l’intense travail accompli durant ces cinq dernières années ; la célébration de la journée internationale des droits de la femme, le 8 mars, notamment à travers l’action mené au sein du Forum des femmes de l’ALE ; la présentation du programme pour l’élection européenne des 6 et 9 juin prochain, en présence des deux spitzenkandidats de l’ALE, Maylis Rosberg, de la minorité danoise en Allemagne, et le catalan Raul Romeva, binôme tête de liste chargé de porter le programme du parti à la présidence de la Commission européenne. Le slogan de ce scrutin : for all, pour tous. Pour une Europe de tous les peuples !

 

 

L’idée a germé à la fin des années 70, avec notamment une conférence de presse à Bastia, en 1979, puis une réunion à Aiacciu en 1981. C’est en Corse, autour des frères Max et Edmond Simeoni, que le besoin de regrouper les forces des nations sans État s’est concrétisé avec des députés européens, notamment flamand (Maurits Coppieters), écossais (Winnie Ewing), basque (Karlos Garaicoetxea)… et d’autres qui siègeront aussi à Strasbourg un peu plus tard, comme le catalan Herribert Barrera, les flamands Willy Kuyjpers ou Jake Vandemeulebroucke, le sarde Mario Melis, le galicien Camilo Nogueira, l’écossais Neil MacCormick, la galloise Jill Evans… C’est ainsi que nait l’Alliance Libre Européenne, regroupant d’abord une dizaine de partis nationalistes en Europe pour renforcer par la solidarité leur résistance face aux régimes centralistes qui les oppriment. L’ALE défend le droit à l’autodétermination des peuples et des nations sans État, les droits de l’Homme, la diversité culturelle et linguistique, l’écologie, la justice sociale.

Le parti a toujours compté des eurodéputés malgré des conditions de scrutins très difficiles pour obtenir une représentation (1). Ces eurodéputés siègent au sein d’un groupe appelé Arc-en-Ciel à l’origine. Puis, depuis 1999, l’ALE a conclu un partenariat politique avec les Verts européens, siégeant au sein d’un même groupe appelé Verts-ALE (2).

Plus de 4 décennies plus tard, le parti a grandi. Il a obtenu sa reconnaissance officielle au sein du Parlement européen en 2004, fort de 25 partis nationalistes européens, pour in fine en compter 45 aujourd’hui, dont plusieurs sont aux responsabilités aux gouvernements de leur pays.

L’ALE est le seul parti politique européen à défendre l’autodétermination des peuples comme principe fondateur. Il milite pour une Europe des peuples et des régions naturelles, reconnaissant les nations et les minorités opprimés. Une Europe qui garantisse la paix et la démocratie en et hors ses frontières, en opposition au « club des États » incarné actuellement par les décisions de la Commission européenne qui éloignent les citoyens de la construction européenne.

Europe for all, une Europe pour tous, un Auropa di tutti i pòpuli

Démocratie, diversité, durabilité, solidarité, prospérité, Europe for all, une Europe pour tous, un Auropa di tutti i pòpuli, sont les maîtres-mots de la campagne qui s’ouvre pour l’ALE.

L’ALE demande la création d’un poste de Commissaire européen pour la défense des droits des minorités. C’est le rôle de l’Europe, défendre les droits des minorités partout. Elle doit être une garantie de paix et de stabilité pour le monde, un soutien aux droits de l’homme et aux droits des peuples, il faut pour cela un parlement européen plus puissant, une commission européenne plus responsable et une voix plus forte pour tous et pour toutes. L’ALE porte la revendication d’un statut spécial pour les îles, le respect de toutes les langues et cultures, leur égal traitement et reconnaissance, l’égalité homme-femme, le soutien à une agriculture durable, elle veut faire de l’Europe le premier continent neutre en carbone d’ici 2050, et agir pour une transition juste qui ne laisse personne de côté, une Europe qui mise sur la force économique de ses régions, avec prise en compte de leurs besoins, décentralisation de la prise de décisions et un plus grand rôle des régions dans les stratégies d’investissement.

« Chaque nation et chaque peuple a sa propre expérience de l’Europe. Notre histoire européenne commune est racontée dans de nombreuses langues différentes – bien plus que les 24 langues officielles d’État actuellement reconnues par les institutions européennes. Pour avancer en tant que continent, nous avons besoin de plus de voix, de pluralisme politique et d’autonomie territoriale pour tous et partout. C’est ce que représente l’ALE. Nous ne pouvons pas rendre le monde plus sûr et moins incertain. Mais nous pouvons faire en sorte que l’UE ne soit pas entravée par des intérêts injustifiables de l’establishment et un centralisme technocratique. En distribuant du pouvoir et de l’influence à tous ses peuples et à toutes ses régions, l’UE peut commencer à agir dans l’intérêt de tous ses citoyens – et pas seulement pour les intérêts de ses États membres ».

F.G.

 

  1. Le Brexit a également fait beaucoup de mal en supprimant les eurodéputés écossais et gallois de l’ALE.
  2. En France, il n’y aura pas d’accord pour l’élection européenne de juin prochain avec les Verts.