En juin 2024, Paxkal Elgart entamera une aventure hors normes : relier Monaco à Tunis, en passant par la Corse et la Sardaigne. Un périple de 1000 kilomètres en nage libre, accompagné d’une équipe dédiée à ce projet. La performance a pour but de sensibiliser à la fragilité de la Méditerranée et à l’urgence de protéger l’environnement. Le réalisateur Florian Bruneau-Miot va capter, dans le cadre d’un documentaire, l’épopée du Basque à travers les eaux de notre Mare Terraniu, et les rencontres sur les territoires qui seront longés.
Lorsque Paxkal Elgart, sportif et militant, et Florian Bruneau-Miot, réalisateur, nous introduisent leur étonnant projet, on ne peut qu’être perplexe. Et pourtant, en juin 2024, le nageur originaire du Pays-Basque entamera la traversée de la Méditerranée, de Monaco à Tunis, en passant par la Corse, puis par la Sardaigne, en longeant la côte ouest des îles sœurs. L’exploit, de presque 1000 kilomètres, devrait être effectué en 30 jours en nage libre, avec l’appui d’une équipe sur un voilier : un skipper, un kayakiste et un médecin guideront et seconderont le sportif.
Sous l’étiquette de l’association H2O-Ura, ce projet a un but précis : sensibiliser à la fragilité et à la beauté de la mer Méditerranée, et de la grave nécessité d’agir pour la protection de l’environnement.
Pour Paxkal Elgart, ce n’est pas la première fois qu’il s’agit de se mouiller pour une cause importante. En 2017, le nageur avait rallié Bilbao à Bayonne pour les prisonniers politiques basques, les fonds récoltés lors de l’évènement ayant été versés aux associations et aux familles des prisonniers. Cette fois-ci, la cause environnementale sera la boussole du sportif, et un film documentaire retracera donc cette épopée, mais pas que. Lors d’un entretien dans le journal Médiabask, Florian Bruneau-Miot présente les ambitions du documentaire : « On ne veut pas faire un documentaire qui dit “regardez tout va mal”, mais plutôt, “regardez ce qu’on peut faire“. On voudrait lister par pôles (économique, sanitaire, etc.) les solutions qui existent, montrer les associations, les entreprises et les organismes qui ont des pratiques innovantes. On veut aller à la recherche de l’information positive et redonner envie aux gens de s’investir. Le cinéma peut sembler inutile, mais il peut avoir un impact en inspirant et en créant l’envie de s’engager. »
L’équipe de H2O-Ura a pu d’ores et déjà prospecter en Corse fin février pour rencontrer les différents acteurs associatifs et partenaires potentiels de la lutte pour la protection de l’environnement, notamment l’association Mare Vivu, mais également les représentants d’association telles que Zeru Frazu, le professeur Christophe Mori, ou encore l’hydrologiste Antoine Orsini, ainsi que des personnalités de l’île qui seront à découvrir lors de la diffusion du film.
Le projet de l’équipe est pluriel : à la fois engagé, artistique, sportif, mais également solidaire, militant, quasi-politique. Si le choix de la Méditerranée pour effectuer cette traversée a été le fruit de raisons logistiques (l’Atlantique ayant été la première ambition), ce choix reste parfaitement cohérent avec la solidarité connue et revendiquée avec un territoire comme la Corse. Tout au long de l’exploit de Paxkal, l’équipe compte retracer leurs rencontres, découvertes, expériences, et illustrer de la manière la plus fidèle le lien qui unit l’humain à l’environnement et les peuples dans leurs (nombreuses) ressemblances. •
Léa Ferrandi.
Pour suivre le projet d’H2O-Ura, rendez-vous sur les comptes YouTube et les réseaux sociaux de l’association (@h2o.ura) ainsi que sur leur compte HelloAsso pour les soutenir : https://bit.ly/49MB4Ux