Le 3 décembre prochain, au premier tour des Territoriales, les Corses auront le choix entre 7 listes différentes mais une seule garantissant que la révolution démocratique, initiée en 2015 et confirmée en juin dernier, se poursuivra.
Faire le bilan de la majorité sortante.
Une élection, c’est d’abord et avant tout le moment de faire le bilan de la majorité sortante. Et force est de constater que, fait exceptionnel, nous avons trois majorités sortantes ! Logique, puisque la Collectivité unique va fusionner trois Assemblées : les deux Conseils départementaux et la Collectivité Territoriale de Corse.
D’un côté, il y a la majorité territoriale nationaliste « Pè a Corsica » qui se présente unie dès le premier tour, aux responsabilités depuis deux ans et qui peut, malgré une si courte mandature, se targuer d’avoir un bilan plus que solide.
De l’autre côté, on a les deux majorités départementales qui sont de couleurs politiques différentes mais qui ont en commun d’avoir été des nids à clientélisme et le lieu de toutes les magouilles aujourd’hui, en partie, devant la justice.
L’affaire des gîtes ruraux en Haute-Corse ou le cas des 50 emplois en Corse du Sud sont symptomatiques de ces dérives.
Mais pour sanctionner une majorité, faut-il encore pouvoir voter contre ! Pour la majorité territoriale, c’est simple. Mais pour les majorités départementales, bonne chance! Comment s’y retrouver ?
La majorité départementale de Corse du Sud est divisée entre la liste de droite « canal officiel » de Valérie Bozzi qui a le Président du département sur sa liste, en quatrième position, et la liste de droite « canal historique» de Jean-Martin Mondoloni qui a plusieurs élus de la majorité départementale sur la sienne.
Quant à la majorité départementale de Haute-Corse, elle est « éparpillée façon puzzle » avec le Président du Conseil départemental, François Orlandi, qui est sur la liste La République En Marche de Jean-Charles Orsucci, premier Vice Président du département, et ex-candidat LREM aux législatives, Francis Guidici, présent à la 9e place sur la liste de droite de Jean-Martin Mondoloni et Pierre Ghionga, membre de la majorité, numéro 6 sur la liste de Valérie Bozzi !
Bref, un chat n’y retrouverait pas ses chatons entre les listes Orsucci, Bozzi et Mondoloni. Et ce n’est pas un hasard si un rapprochement entre ces trois listes là est possible entre les deux tours ! Ce n’est pas simplement pour faire barrage à la majorité territoriale mais aussi – et surtout – pour continuer leurs petites affaires comme ils l’ont fait durant des décennies dans les Conseils départementaux !
Voter Un Paese da Fà. Le 3 décembre, nous ne voterons pas seulement pour sanctionner positivement ou négativement les majorités sortantes, nous voterons avant tout pour un projet, une vision, un imaginaire vers lequel nous nous projetons collectivement.
Et là, force est de constater que la liste «Un paese da Fà » est celle qui correspond le mieux aux besoins de la Corse d’aujourd’hui (enraciner la Paix, obtenir un statut d’autonomie de plein droit et de plein exercice…) et qui répond le mieux aux attentes des Corses (riacquistu economicu è suciale, statut fiscal et social…).
Seule la liste nationaliste, composée de Femu a Corsica et Corsica Libera, peut permettre que la révolution démocratique initiée en décembre 2015, et poursuivie en juin dernier, se poursuive et que Paris soit contraint, enfin, d’écouter la voix du peuple corse.
Voter Pè a Corsica. Si une élection, c’est d’abord un projet, une vision, un imaginaire, il faut des hommes et des femmes pour les porter. Loin de moi l’idée de faire du culte de la personne, mais la liste Pè a Corsica, c’est un peu la «dream team» pour notre pays.
Pendant deux ans, que ce soit, Jean-Guy Talamoni, Josepha Giacometti, Jean- Christophe Angelini, Marie-Antoinette Maupertuis, Gilles Simeoni et tous les autres, membres du Guvernu corsu ou de la majorité territoriale, tous ont démontré qu’ils étaient à la hauteur de l’enjeu et que nous pouvions avoir confiance en eux pour construire un pays, construire NOTRE pays !
Voter pour la maison de cristal. Mais les hommes étant ce qu’ils sont, il faut, en démocratie en général, et en Corse en particulier, s’assurer que les élus défendent toujours, et en tout lieu, l’intérêt général. En ayant mis au cœur de son engagement la maison de cristal, la majorité territoriale a prouvé qu’elle a travaillé, travaille et travaillera encore dans l’intérêt exclusif du peuple corse et de ses droits inaliénables et imprescriptibles.
Enfin, nous avons vu encore récemment, notamment aux législatives à Aiacciu, qu’une élection peut se jouer à quelques voix près et que le vote d’une personne peut faire la différence. Oui, plus fort sera le score de la liste Pè a Corsica au 1er tour, plus sûre sera la victoire la semaine suivante. Alors, pour toutes ces raisons, et bien d’autres encore, nous devons, dès le 3 décembre, voter pour la liste Pè a Corsica.
Roccu Garoby.