«Suite à leur victoire à une majorité absolue en voix et en sièges, en décembre dernier, les dirigeants nationalistes de la Collectivité de Corse ont été reçus par les représentants de l’État.
Cette rencontre est une première. Elle témoigne d’une prise en compte, par les autorités, du résultat des urnes et de l’aspiration du peuple corse à cheminer vers la reconnaissance de sa pleine capacité politique par la seule voie de la paix et de la démocratie.
Pour Régions et Peuples Solidaires, un dialogue sans tabous ni préalables doit être mené entre l’État et la Corse. L’annonce d’une inscription de la Corse dans la Constitution est un signe encourageant mais insuffisant vers un droit à la différenciation territoriale.
Le gouvernement doit poursuivre le dialogue avec l’île pour l’octroi d’un véritable statut d’autonomie “de plein droit et de plein exercice” tel que réclamé par les Corses.
R&PS invite, par conséquent l’État, qui paraît vouloir rejeter toute reconnaissance de la coofficialité de la langue corse et du statut de résident corse, à ne pas exclure à priori ces sujets d’une modification du texte fondamental de la République. De même pour la demande d’amnistie pour les prisonniers politiques afin d’asseoir définitivement la paix en Corse.
En attendant, R&PS affirme sa solidarité avec les leaders de Pè a Corsica qui appellent à une mobilisation populaire et pacifique de tous les Corses le 3 février prochain à Aiacciu avec pour mot d’ordre “Démocratie et respect pour le peuple corse”. »
Fédération Régions & Peuples Solidaires.