- Considérant les spécificités historiques, culturelles et linguistiques de la Nation corse,
- Considérant les 50 années de combat pour l’auto-détermination en Corse,
- Considérant les trois statuts successifs de la Corse (1982, 1992, 2002)
- Considérant les succès électoraux historiques de la coalition nationaliste Pè a Corsica :
lors des élections de l’Assemblée de Corse qui ont eu lieu les 6 et 13 décembre 2015,
lors des élections législatives tenues les 11 et 18 juin 2017, et lors des élections de l’Assemblée de Corse tenues les 3 et 10 décembre 2017.
- Considérant l’aspiration à un statut d’autonomie de plein droit dans le cadre d’un processus d’auto-détermination de la Corse, comme défendu par la coalition Pè a Corsica lors des dernières élections,
- Considérant la résolution adoptée par l’Assemblée de Corse le 8 mars dernier par 48 membres sur 63,
- Considérant les trois derniers mois de discussion entre l’Exécutif corse et le Président de la République française et son gouvernement,
L’AG de l’ALE prend acte de la proposition du gouvernement français concernant l’inscription de la Corse dans la constitution française par un article 72-5, qui ne comporte que des caractéristiques techniques, et qui est très loin des attentes et des demandes exprimées par le peuple corse,
Regrette profondément que le gouvernement français n’ait pas apporté son soutien à la proposition de l’Assemblée de Corse, adoptée démocratiquement à une très large majorité
Est fermement convaincue que cette proposition représente un inacceptable déni de démocratie de la part du gouvernement français,
Considère que la proposition du gouvernement français est une entorse au « pacte girondin » avancé par Emmanuel Macron durant l’élection présidentielle, et un premier pas vers une préoccupante recentralisation de l’État français,
Demande urgemment au gouvernement français de revoir sa position sur la révision de la Constitution pour y inclure la proposition adoptée par l’Assemblée de Corse le 8 mars dernier