46 semaines de présence, 385 interventions dans l’hémicycle, 578 amendements proposes, 1230 amendements signes, 11 propositions de loi signées, 2 propositions écrites, 4 questions orales, 15 questions écrites, des dizaines de rencontres avec des ministres pour défendre les intérêts de la Corse, Miche Castellani, députe de la première circonscription de Haute-Corse, se démarque largement de ses prédécesseurs. Il bosse !
Il donnait la semaine dernière une conférence de presse avec sa suppléante durant la campagne électorale, Juliette Ponzeverra, conseillère territoriale Femu a Corsica, et avec ses assistants, Mathieu Colombani, et Ange Pastinelli, pour faire un bilan de cette première année et demie de mandat.
Et elle est dense !
« Le 18 juin 2017, vous avez été 16.279 à me désigner comme député. J’ai ressenti cette confiance comme un honneur et surtout une responsabilité majeure. Je me suis employé à l’assumer avec le maximum de volonté» dit Michel Castellani avec l’humilité qui le caractérise.
Et il est homme à tenir ses engagements ! Avec ses deux collègues députés nationalistes corses, Jean-Félix Acquaviva et Paul André Colombani, il bouscule le landernau parisien qui ne s’attendait probablement pas à voir arriver trois députés nationalistes d’un coup, et trois députés qui travaillent avec sérieux ! Faire entendre la voix de la Corse à Paris, faire entendre la langue corse dans l’hémicycle, être le relai des revendications de la majorité territoriale, sans violence, sans animosité, mais avec une détermination à toute épreuve et une volonté de convaincre qui désarçonne nos adversaires politiques, et finit même par séduire bon nombre de députés de droite comme de gauche qui découvrent notre île à travers ces discours militants, le pari est réussi ! « À chacune de mes interventions publiques ou privées, je me suis efforcé de donner de nous tous une image positive.
Je me suis emparé de tous les sujets importants, tant dans l’hémicycle qu’en commission des finances, car c’est la compétence et le devoir de tout député responsable». Un état d’esprit qui change la donne, au point de voir se rassembler autour de cette détermination tranquille et cette force de conviction d’autres députés de régions aux droits bafoués par Paris, pour constituer ensemble un groupe à part : « Libertés et Territoires ».
« Ce n’est pas au peuple corse de s’adapter à la loi mais à la loi de s’adapter à nos réalités culturelles, sociales et historiques » dit encore Michel Castellani. C’est d’une telle évidence ! Il s’emploie à la faire partager avec la patience et le calme qui font sa force.
«Chaque fois que l’intérêt de la Corse et des Corses était en cause, je suis intervenu.
Sans excès de forme, sans concession sur le fond. J’ai aussi noué le maximum de contacts politiques, aspect invisible mais essentiel du travail. En même temps, j’ai travaillé en permanence avec les acteurs locaux, maires, élus, syndicalistes, culturels, entrepreneurs ou particuliers. Nous nous efforçons de défendre l’idée d’une société plus juste et moins brutale ; nous travaillons à doter notre île des moyens d’une vie économique, sociale, culturelle, meilleure que celle qu’elle a malheureusement connue jusqu’ici. »
Destruction d’écosystèmes
Mon amendement vise à exclure l’huile de palme de la liste des biocarburants ouvrant le droit a une réduction de la taxe… La règlementation actuelle aboutit a subventionner la destruction d’écosystèmes entiers dans certains pays. Nous connaissons les ravages causes par la production d’huile de palme. Des millions d’hectares de forêt tropicale ont déjà disparu. »
Intervention le 18 octobre 2018
Chercher à convaincre
Santé, agriculture, pêche, territoires, ruralité, environnement, éducation, fiscalité, commerce, presse, incendies, catastrophes naturelles, langue, énergie, chômage, service public, immigration, droit des femmes, droit des animaux, sport, coopération, Europe, Constitution,… autant de domaines, et bien d’autres encore, où il est intervenu durant ces 46 semaines d’intense travail. Siégeant à la commission des Finances, de l’économie générale et du contrôle budgétaire, il fait partie de la mission d’information relative aux freins à la transition énergétique. Il est également membre du groupe « Patrimoine, pauvreté, précarité et sans abri », secrétaire du groupe « langues et cultures régionales », membre des groupes «Responsabilité sociale des entreprises », « Export investissement compétitivité » et secrétaire du groupe d’amitié « France-Italie ». Tout cela se traduit par des heures et des heures de réunions, d’échanges, de débats à chercher à convaincre. Sans compter aussi, les déplacements sur le terrain de la circonscription aux côtés de nombre d’acteurs, à la rencontre du peuple corse.
«Mon rôle ne se limite pas aux participations au sein de l’hémicycle. Il faut me voir comme un VRP, un lobbyiste de la Corse en toutes occasions. C’est un travail quotidien. Il nécessite de développer des contacts personnels en allant vers l’ensemble des députés, de Jean Luc Mélanchon à Charles De Courson. Avec mes collègues de Pè a Corsica, nous avons d’ailleurs rencontré l’ensemble des groupes parlementaires pour expliquer la situation de la Corse. Des échanges sincères et constructifs se sont engagés avec nombre de députés :
Alsaciens, Bretons, Ultramarins… la voix des territoires est de plus en plus entendue ».
Jamais la Corse ne s’est trouvée autant au coeur de débats à un tel niveau avec une telle pluralité d’échanges ! On le doit à la dynamique qu’ont su développer nos députés Pè a Corsica, rattachés à la Fédération Régions et peuples solidaires. En témoigne aussi la multitude d’invitation sur les plateaux TV ou de radios pour expliquer la Corse et ses revendications. «À travers nous, élus nationalistes, la Corse développe un réseau relationnel et des capacités de persuasion. Cette facette du travail de député constitue la face cachée de l’iceberg : la plus en profondeur » confie encore le député de la première circonscription de Haute-Corse.
U corsu camparà
«Alingua corsa he un ligame maio. Un he micca un inciampu. Issa lingua he una piccula parte di u patrimoniu cumunu di l’Umanita. Vulemu tantu ch’ella campi ! »
Intervention à l’Assemblée Nationale le 2 juin 2018, en langue corse !
Un regard lucide sur les grands défis mondiaux
« La démocratie, l’équité, la solidarité ne sont pas de vains mots » pour Michel Castellani, « la société n’est pas la jungle. La loi doit être garante de l’égalité des citoyens, d’une solidarité active et de la liberté individuelle ». Ainsi, il témoigne « de la volonté des institutions de la Corse à enrayer l’extrême pauvreté toujours plus croissante », mais dit-il aussi, « la misère du Monde nous concerne également. Ainsi, lors des débats concernant la loi immigration maîtrisée, je suis intervenu pour dire qu’il n’y a pas de solution miracle et indolore à cette question.
La France doit se donner les moyens d’absorber les personnes qu’elle peut intégrer, de gérer avec dignité le cas des autres et de promouvoir des solutions indispensables de codéveloppement, seul moyen de maîtriser la démographie mondiale galopante actuellement constatée ». Un regard lucide sur les grands défis mondiaux, sans jamais perdre l’ancrage qui est le sien : « Je suis le représentant d’un peuple: le peuple corse» a-t-il ainsi proclamé dans l’hémicycle, le 13 juillet dernier, « il a été le premier en Europe à adopter une Constitution, la séparation des pouvoirs et le suffrage universel. Il a son île, parfaitement identifiée, sa culture, sa langue, sa musique, tous les signifiants culturels et sociétaux… Il est parfaitement ouvert puisque sa population a plus que doublé depuis 1960, uniquement par excédent migratoire.
C’est dire la force du sentiment d’appartenance, et le fait que la Corse fabrique des Corses. Nous en sommes fiers et entendons que les choses continuent ainsi… Je regrette profondément que ces réalités ne soient pas reconnues dans la loi… Je ne cherche pas à défendre l’indépendance de la Corse, mais la reconnaissance du peuple corse dans les institutions françaises et le fait qu’il doit être doté d’un domaine interne d’initiative législative ».
Michel Castellani continuera inlassablement à plaider. On peut lui faire confiance. Il est notre ambassadeur. Un travail considérable est accompli par nos députés.
À ringraziali è à sciaccamanali !
«La loi doit être enracinée dans les territoires »
«Il y a une cohérence dans la perspective d’une Constitution qui prendrait en compte la diversité des territoires et des cultures, et qui accorderait a ces mêmes territoires des compétences afférentes.
Il y a la une question de fond : l’Etat doit-il continuer à être centralise, ou non ? La loi doit-elle être descendante, c’est-à-dire de nature globalement technocratique, ou enracinée dans les territoires ?
Soyons clairs : autant nous sommes pour l’uniformité des principes républicains de base, tels que l’égalité face à la loi. Ce sont des principes auxquels on ne peut toucher. Autant nous sommes pour la prise en compte de la diversité, et donc des capacités d’adaptation à cette diversité. Vous ne devez pas vous arc-bouter sur une structure monolithique d’Etat qui ne correspond pas à la réalité…»
Intervention en séance publique le 18 juillet 2018