12.500 lycéens de 14 à 18 ans ont sèche les cours ce 17 janvier à Bruxelles pour réclamer une politique plus forte pour lutter contre le changement climatique. Révoltes contre leurs ainés, soutenus par leurs parents et leurs enseignants, ils ont défilé malgré la pluie et, sous les applaudissements des passants, dans une ambiance bonne enfant, détermines à revendiquer leur droit à l’avenir. Ils ne veulent pas subir les conséquences des non-choix d’aujourd’hui et exigent un vrai plan pour le climat, limitant le réchauffement climatique sous 1,5 degré.
La semaine précédente, ils étaient 3.000 à défiler. Ce 17 janvier donc, plus du double, avec sur leurs pancartes comme en Suisse, en Allemagne, au Danemark, des messages comme «Nous aimons la planète terre. Et vous ? Sauvez moi ! », « Il n’y a pas de planète B» ou encore «Ne trompez pas notre planète. Justice pour le climat maintenant ! », « Faisons l’amour, pas du CO2 », « blablabla, des actes maintenant ! »… Le mouvement a été lancé par « Youth for Climate » (la jeunesse pour le climat), né le 20 août 2018 sous l’impulsion d’une jeune suédoise, Greta Thunberg, 15 ans, qui a décrété une « grève de l’école pour le climat » et manifeste devant le parlement suédois chaque vendredi pour réclamer de vraies mesures pour le climat.
Son action a sensibilisé la jeunesse du monde entier où des grèves de l’école sont organisés depuis aux États-Unis, en Australie, en Allemagne, en Hollande, au Danemark, en Finlande, en Belgique, au Canada, au Japon, au Royaume Uni, en Suisse, etc. Le 4 décembre dernier, à Katowice, en Pologne, elle s’est exprimée lors de la COP24 (24e Sommet des Nations Unies sur le climat) et prononcé un discours qui interpelle.
Depuis, le mouvement se répand et des centaines de milliers de jeunes dans le monde entier revendiquent leur droit à l’avenir. Leurs aînés aussi ont manifesté le 2 décembre dernier pour de vraies mesures en faveur du climat. Ils étaient 65.000 à défiler dans les rues de Bruxelles et un nouvel appel à manifester est lancé pour le 27 janvier prochain.
Parallèlement une pétition pour poursuivre en justice l’État français contre son inaction et l’obliger à agir a rassemblé 2 millions de signatures en moins de trois semaines. Les populations s’élèvent de plus en plus contre les sommets internationaux qui ne donnent rien depuis 24 ans et le protocole de Kyoto alors que s’aggravent les conséquences du réchauffement climatique.
Pour l’avenir de l’humanité, pourvu que ce mouvement prenne force !
F.G.