Et pendant qu’en France le Gouvernement répond par le mépris à la crise des « gilets jaunes », que les « samedi de violences » se succèdent, que des millions de personnes vivent sous le seuil de pauvreté et nourrissent un sentiment d’abandon, d’amertume et de colère… en Corse, la Collectivité de Corse a institué une « Conférence sociale » et rassemblé tous les acteurs de la société corse pour mettre en place des solutions à cette précarité qui frappe plus durement encore la Corse. Ainsi, les gilets jaunes ont eu la maturité d’accepter ces confrontations entre les élus, les représentants de la grande distribution, les distributeurs de carburants, les institutions, les syndicats, et bien sûr les « gilets jaunes » eux-mêmes, pour faire émerger ensemble des propositions qui ont été soumises au gouvernement d’une part, notamment en matière de fiscalité, mais aussi pour, dans le cadre des compétences de la Collectivité de Corse, prendre des décisions immédiates en Corse même.
Ainsi, ce jeudi 28 mars à Aiacciu, en marge de la session de l’Assemblée de Corse, les représentants corses des enseignes Auchan, Carrefour, Leclerc et Casino, ont cosigné avec les présidents du Conseil Exécutif de Corse et de l’Assemblée de Corse, une Charte instituant un panier de 240 produits de consommation courante à un prix bas, en accord avec les gilets jaunes et les collectifs citoyens à l’origine de la mobilisation.
Bravo !