Répression politique contre les forces démocratiques en Catalogne

Le sentiment de Michèle Rivasi

Pourquoi ce déplacement en Catalogne ?

Je me suis rendue en Catalogne avec mes collègues députés François Alfonsi et Benoît Biteau, au centre pénitencier de LLedoners, où sont détenus plusieurs indépendantistes catalans.

Parmi eux, Oriol Junquera, condamné à 13 ans de prison pour avoir défendu ses idées politiques et récemment élu député européen alors que son procès était en cours en Espagne ?mais son immunité parlementaire, qui aurait dû l’amener à siéger avec nous dans l’hémicycle, n’est pas reconnue par l’Espagne.

Ce pays s’assoit sur un décision de la Cour de justice de l4union européenne qui a clairement reconnu son droit de député.

Une telle injustice, une telle insulte au droit européen doit être fermement dénoncée !

Il doit revenir au plus vite au parlement européen.

 

Vous avez vu aussi d’autres prisonniers ?

Mon ancien collègue eurodéputé de Verts européen, Raul Romeva I Rueda, se trouve lui aussi en prison. Je l’ai vu dans le parloir. Il affichait un calme étonnant malgré sa condamnation par la justice espagnole à 12 années de réclusion. Il tient par la force de ses principes, partagés par ses codétenus.

J’ai aussi vécu dans ma chair l’injustice ressentie par les membres de la société civile qui sont  également détenus. L’un d’entre eux n’a fait qu’ouvrir un bureau de vote pour le référendum sur l’indépendance de la Catalogne, le 1er octobre 2017. Il se retrouve condamné à plusieurs années de prison ?

 

Quel sentiment cela vous laisse-t-il ?

Je constate ce soit que l’Etat de droit en Espagne est à la dérive. Que l’on soit d’accord ou non avec l’indépendance de la Catalogne, il faut d’une part reconnaitre que c’est aux catalans eux-mêmes de choisi, et d’autre part, protéger coûte que coûte les élu.e.s catalna.e.s des assauts de Madrid. Ce soit, comme tous les autres soirs, je dis #LibertaPresosPolitics ! Liberons Oriol et les autres !