Le gouvernement a décidé de désengorger ses prisons dans le cadre de la grave crise sanitaire que traverse le monde. Cette mesure, hélas, ne concernera pas les patriotes corses emprisonnés. L’Associu Sulidarità s’en offusque : « Certains détenus qui devaient sortir dans les prochains mois pourront quitter les prisons plus vite. D’autres pourront bénéficier de crédits de réduction de peine supplémentaires… Cette mesure pourrait donc concerner des pédophiles, des assassins, des traficants de drogue et des malfrats en tout genre relevant du droit commun. Nos frères, prisonniers politiques, ne bénéficieront pas de cette mesure de libération puisque qu’ils sont classés par l’administration pénitentiaire française comme « terroristes ». La perversité des logiques politico-judiciaire de l’état français prend ici encore tout son sens. Hè una vergogna !!! »
Femu a Corsica en appelle à la libération anticipée des prisonniers corses.
« Les conditions de détention dans les prisons françaises, victimes de surpopulation (70.000 détenus pour un peu plus de 61.000 places) et de conditions sanitaires désastreuses, aggravées par la crise actuelle du Coronavirus, nous interpellent au plus haut point concernant la situation des prisonniers politiques corses. Espaces clos créant des situations de promiscuité, la prison est un lieu particulièrement favorable à la propagation du virus, d’autant plus que les « gestes barrières » sont impossibles à mettre en place.
Les mesures prises par la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet (suspension des parloirs, limitation des activités – travail, formation professionnelle, sport – libération anticipée sous conditions…) n’ont pas permis de protéger les détenus, et n’ont pas empêché l’entrée et la propagation du Covid19 dans les prisons.
Des recours sont d’ailleurs envisagés par différentes associations devant la Cour européenne des Droits de l’Homme pour contraindre la France, déjà condamnée pour ses conditions de détention, à ne pas exposer ses détenus au risque de « dommages irré parables : c’est-à-dire la mort ».
Cette situation exceptionnelle devrait nous rappeler ce principe du code pénal : « La liberté est la règle, la détention l’exception ».
Ainsi, nous demandons, dans un souci d’humanité :
– la libération anticipée sous conditions, des prisonniers politiques concernés par les fins de peines, les courtes peines ainsi que les détentions provisoires.
– la levée du statut de DPS d’Alain Ferrandi, de Petru Alessandri et d’Yvan Colonna, statut interdisant de fait leurs libérations malgré le fait qu’ils puissent bénéficier de libération conditionnelle et malgré les avis favorables de libération des instances pénitentiaires. Cette décision politique résultant d’une vengeance d’État qui bafoue sans état d’âme les droits élémentaires de tout citoyen.
– la garantie que toutes les précautions de respect des mesures sanitaires seront assurées pour les détenus qui ne remplissent aucune condition favorable à leur libération.
– que les mesures de la loi d’urgence sanitaire ne doivent pas permettre l’introduction dans le droit commun de dispositions attentatoires aux libertés fondamentales.
Di pettu à issa malatia, Femu a Corsica manda u so salutu fraternu à tutti i prighjuneri pulìtichi corsi, più chè mai a so piazza hè in casa soia…»
A ghjunta di Femu a Corsica
Jean Félix Acquaviva,
Sicretariu Naziunale.