Les appels et les initiatives solidaires pour renforcer nos moyens de lutte contre le Covid19 se multiplient. Nous avons parlé la semaine dernières du formidable élan porté par les supporters corses (63.256 € recueillis par les Socios du Sporting Club de Bastia, 62.590 € par L’Orsi Ribelli de l’AC Aiacciu), des initiatives de nombreuses communes comme la ville de Bastia, de la Collectivité de Corse bien sûr, qui a débloqué 30M€ d’urgence, de l’Assemblée de Corse par le biais de son Fonds d’aide Corsica Sulidaria (plus de 81.000 € à ce jour), de l’Università di Corsica avec sa Fondation et avec ses chercheurs, des Chemins de Fer de la Corse et de son comité d’entreprise, des banques et leurs Fondations, de nombreuses entreprises aussi avec des initiations multiples, ou de simples particuliers prêts à prendre des risques, ou encore du déploiement du Collectif de Lutte contre l’Exclusion dont les bénévoles sont, comme les personnels médicaux, très exposés à cette terrible épidémie. Saluons le travail de tous les soignants, mais aussi de toutes ces femmes et tous ces hommes, de qui, par leur métier ou leur engagement, sont en premières lignes, docteurs, infirmiers, aides-soignants, pompiers, travailleurs sociaux, bien sûr, mais aussi agents des supermarchés, livreurs, postiers, éboueurs, bénévoles des associations, etc.
Quelle que soit l’issue de cette crise, le meilleur de l’humanité se retrouve là, dans les gestes du quidam qui porte secours à son voisin, dans le dévouement des aides-soignant(e)s et des infirmier( e)s qui se penchent pour les réconforter sur celles ou ceux qui toussent, dans l’engagement du commerçant, du facteur ou du livreur, derniers liens avant l’arrêt de toute vie économique, dans le dévouement de l’éboueur qui sort tous les soirs pour ramasser nos ordures jetées, sans penser aux risques que nous leur faisons encourir comme lorsque d’aucuns se débarrassent de leurs gants usagers…
En ces temps extrêmement difficile où l’humanité a versé dans un autre monde, qui ne ressemblera plus au monde d’avant, où il nous faut réinventer des gestes de convivialité ou de tendresse à distance, où les gestes barrières vont rythmer, on le sait désormais, longtemps, très longtemps, notre quotidien, où la peur de la maladie ne doit en aucun se transformer en la peur du voisin, du proche, de la vie, de l’amour, soyons forts collectivement. Restons soudés. Et, surtout, aidons ceux qui sont sur le terrain en respectant les consignes de confinement.
C’est le seul moyen aujourd’hui pour freiner ce terrible fléau et s’inventer de meilleurs lendemains. Avete sfarenti mezi di sustene quelli chì scumbàttenu in prima lìnea. Voi dinù, mettite manu in pasta. Aiutèmuci !
Fabiana Giovannini.