Plein succès pour la 7e édition des Assises de la Biodiversité les 5, 6 et 7 juillet dernier à Aiacciu. Un Palais des congrès plein, de nombreux ateliers qui ont tous eu du succès également en participation, la présence de pas moins de trois ministres, la secrétaire d’État à la transition écologique, Brune Poirson, venue représenter le ministre d’État Nicolas Hulot et placer la Biodiversité au cœur des enjeux de demain, mais aussi deux anciens ministres, Ségolène Royal, ministre jusqu’à récemment de l’environnement, de l’énergie et du climat, à quelques jours de prendre ses nouvelles fonctions internationales à la surveillance des pôles face aux dérèglements climatiques, et Philippe Martin, également ancien ministre de l’environnement.
Le moment fort aura été assurément A Chjama d’Aiacciu, pour l’interdiction totale et définitive des explorations et exploitations d’hydrocarbures en Méditerranée (lire ci-contre).
Dès l’ouverture des Assises, le président du Conseil Exécutif mettait l’accent sur cette opportunité à saisir d’un alignement favorable de planètes : volonté du gouvernement français, mais aussi des autorités italiennes et espagnoles, volonté de la Principauté de Monaco et de l’ensemble des régions autonomes du pourtour méditerranéen, Sardaigne bien sûr, mais aussi Baléares et Catalogne.
Le bilan de ces assises est donc très positif pour la Corse qui a pu faire montre, non seulement de son incroyable richesse en biodiversité, mais aussi et surtout de sa volonté de la préserver et d’être un acteur important de la défense de l’environnement ! À l’image des propos tenus par le président du Conseil Exécutif de Corse qui a revendiqué vouloir promouvoir la Corse comme « territoire pionnier en matière d’écodéveloppement et d’excellence environnementale. »
Depuis 7 ans, Ideal Connaissances et les éco-Maires organisent les Assises nationales de la Biodiversité. Elles rassemblent tous les acteurs, publics ou privés, concernés par ce défi et les questions environnementales en général.
Pour les collectivités locales, les associations, les élus, l’information et la formation sur la biodiversité sont un enjeu majeur. La Collectivité territoriale de Corse assure et coordonne la protection, la mise en valeur, la gestion, l’animation et la promotion du patrimoine environnementale de la Corse.
Promouvoir ce formidable patrimoine, faire prendre conscience au plus grand nombre de la diversité du vivant sur notre territoire et de la nécessité de le préserver, compte tenu des fonctions et des services rendus par la biodiversité, mettre en lumière les choix politiques de la Corse pour développer en respectant ce patrimoine environnemental, et tendre vers un développement durable, faire un point, une année après l’adoption de la loi-cadre, sur les applications concrètes de ce texte en faveur de la reconquête de la Biodiversité, de la nature et des paysages et échanger sur les opérations conduites en Corse de l’Agence Française pour la Biodiversité, telles étaient les ambitions. Objectifs atteints !
Durant trois jours, plus de 700 participants, plus de 20 ateliers thématiques, 20 stands d’exposition, deux séances plénières, des parrainages, des remises de prix, des tables rondes, des visites de sites… la Corse laissera un bon souvenir au terme de travaux constructifs.
« Il y a des choses qui ont été inventés en Corse et que j’ai pu généraliser aussi au niveau national, voire international, par rapport à une biodiversité extrêmement riche et en même temps très fragile, et sur laquelle les Corses ont su prendre des décisions de protection que j’ai pu accompagner », a dit Ségolène Royal, véritable ambassadrice de l’action menée en Corse. « La Corse est plus qu’un laboratoire, c’est une avant-garde en Méditerranée, a-t-elle ajouté en écho aux souhaits du président du Conseil Exécutif, la Méditerranée est un espace extrêmement fragile, la Corse a adopté sa Programmation de l’Énergie avec un objectif d’autonomie énergétique, je trouve ça formidable et je soutiens bien évidemment cette démarche ».
Ventu in puppa !