Yannick Jadot et Michèle Rivasi, liste Europe Écologie pour le climat

Il faut un député européen pour la Corse !

Du 3 au 5 mai 2019, les eurodéputés Yannick Jadot et Michèle Rivasi, respectivement tête de liste et seconde de liste pour l’élection européenne du 26 mai prochain, étaient en Corse pour témoigner de leur volonté de soutenir les combats de la Corse à Bruxelles, et le besoin d’élire François Alfonsi, en poste d’ouverture sur cette liste pour représenter notre île et les Régions & Peuples Solidaires. Les différentes étapes de cette visite étaient fortes en messages, résumant tous les enjeux de cette élection.

Première halte à la descente de l’avion, un spuntinu nustrale préparé par I Fratelli Angeli au Campus Dom de l’entreprise Demeures Corses de Jean Nicolas Antoniotti à Borgu. Une rencontre avec les professionnels des Energies Renouvelables, parmi lesquels Jean-Pierre Navarri de l’entreprise Soleco, ou encore Vincent Baldo de Casa Bio, et en présence de Gilles Simeoni et de Jean Félix Acquaviva, venus afficher leur soutien à la liste, saluer le travail novateur remarquable de nos entreprises dans le domaine de l’énergie et de la construction durable, et dire lui aussi tous les enjeux de cette élection. Lelia Giambelli, Aurélien Onimus et Joseph Comparetti de Campus Dom, ont présenté l’entreprise sous toutes ses facettes : un bâtisseur durable, qui se projette au-delà du travail déjà exceptionnel d’une entreprise à la pointe de l’innovation en matière de construction, au niveau de la maîtrise de la consommation énergétique, comme de l’utilisation de matériaux biosourcés, de la défense de l’environnement ou même de l’aménagement du territoire. Le tout avec une maîtrise des coûts et de la qualité.

 

Ainsi, en partenariat avec des communes, Demeures Corses développe des ensembles favorisant la primoaccession à la propriété, en résidence principale – et on mesure là tout l’intérêt pour un maire du rural – et dans des zones tendues en termes de spéculation immobilière. « Cela permet à des jeunes couples qui n’aurait pu le faire autrement, d’accéder facilement à la propriété sur des projets entièrement maîtrisé en terme de coût, tout en redynamisant le rural, sur des zones très tendues, comme par exemple la Balagna » explique Joseph Comparetti. Plusieurs maires ont ainsi déjà fait confiance pour le plus grand bonheur de leurs habitants à ce nouveau concept, à Càteri, à Lumiu, demain à Linguizetta.

Demeures Corses a été récompensée pour son excellence avec notamment une médaille d’or pour la première maison BBC en Corse en 2011, et une autre médaille d’or pour la première rénovation et extension de Maisons Phénix à énergie positive.

Encourager l’habitat durable, l’accession à la propriété, particulièrement pour les jeunes, la redynamisation du monde rural, des objectifs sur lesquels travaille aussi le Président du Conseil Exécutif Gilles Simeoni dans le cadre de son nouveau règlement d’aides au logement qui sera présenté sous peu au vote de l’Assemblée de Corse.

 

Transition énergétique avec une participation à l’objectif de 100% des énergies renouvelables, emplois et développement local, mais aussi agriculture durable et concept de « jardins partagés », cette première halte était très enrichissante pour nos deux eurodéputés.

Campus Dom dispose en effet d’un terrain agricole attenant à l’entreprise, qu’elle a mis en culture en partenariat avec un regroupement d’une soixantaine de maraîchers bio au sein d’une association d’agroécologie Una Lenza da Annacquà, qui crée le lien entre producteurs et consomm’acteurs !

Salariés de l’entreprise, ou même personnes tiers, peuvent venir bêcher, semer dans ce jardin partagé, encadré par deux agriculteurs, Patrick Schifano et Sybille Lallemand, qui y développent la permaculture. «Nous voulons redonner la fibre agricole aux gens, leur permettre de retrouver ce lien social avec la terre nourricière » nous explique Yannick Carteret l’un des animateurs de Una Lenza da Annacquà. Rattaché à ce groupement de maraîchers bio, ils ont inventé le concept Drivulinu, subtil jeu de mots avec u tragulinu, marchand ambulant de nos villages. Drivulinu revend les productions de ses agriculteurs à quelques 600 clients dans le grand Bastia ! Excusez du peu ! Un concept qui prend racine donc au profit d’une agriculture de qualité, créatrice d’emplois, de bienêtre et de productivité.

 

Aires marines protégées, il faut des moyens ! C’était le slogan en quelques sortes de la visite l’après-midi, en mer, au large des Agriates. Plusieurs maires avaient répondu à l’invitation, Marc Tomi de Santu Petru di Tenda, et ses adjoints, Philippe Casale, Pierre Rossi, Max Piana, Anthony Hottier, maire de Barrètali. D’autres s’étaient excusés avec regrets, soucieux de la problématique de notre biodiversité à préserver au sein d’un outil à renforcer comme le Parc Marin du Cap Corse, Christian Tomi, maire de San Gavinu, Dominique Cervoni, maire de Luri, Mireille Boncompagni, maire d’Olmetu di Capicorsu… Le golfe de San Fiurenzu et la façade ouest du Cap Corse forment un espace au patrimoine écologique remarquable, sur terre et en mer. Porter le message de l’écologie dans ce site exceptionnel, pour Yannick Jadot et ses colistiers (avec Michèle Rivasi, Jean Laurent Felizia, 15e de liste a également fait le déplacement en Corse), c’est soutenir, à Bruxelles comme à Paris, « une priorité européenne, celui de l’autonomie de territoires comme la Corse. Prutege è prumove, les deux démarches sont étroitement liées » explique François Alfonsi. « L’Agriate forment le plus grand ensemble foncier jamais soustrait à la spéculation foncière touristique en Europe par l’action publique, en l’occurrence celle du Conservatoire du Littoral. La Collectivité de Corse vient d’agir de son côté en préemptant et en acquérant au détriment de nouveaux projets immobiliers touristiques pour milliardaires une parcelle conséquente sur l’île de Cavallu, au coeur de la réserve de Bonifaziu. Le Parc Marin du Cap Corse et le grand site de Patrimoniu sont deux démarches qui accompagnent le développement de la région, la promotion des produits de son terroir, et la valorisation de son environnement privilégié. Cette complémentarité “prutege è prumove” est au coeur du projet de développement que nous voulons porter, ici en Corse, et au niveau de l’Europe. »

Et pour parvenir à la fois à cette protection et valorisation, il faut des moyens, au niveau institutionnel, au niveau fiscal, au niveau législatif et règlementaire.

Bref, il faut l’autonomie !

Le lendemain, 4 mai, deux autres rendez-vous importants pour nos invités européens. Yannick Jadot, Michèle Rivasi, Jean Laurent Felizia, étaient chaleureusement reçus en mairie de Bastia, par le maire Pierre Savelli, et ses adjoints, Ivana Polisini (éducation), Serge Linale (social), Paul Tieri (urbanisme) pour parler du poids de l’Europe dans les politiques de la ville et ses grands enjeux urbains, avant d’aller déambuler sur le marché de la ville. L’après-midi, Yannick Jadot devant rentrer sur Paris, Michèle Rivasi et François Alfonsi faisaient une longue halte à la Foire de Vènacu pour échanger avec une profession agricole suspendue aux lourds enjeux de la nouvelle Politique Agricole Commune.

Nous reviendrons la semaine prochaine sur ces autres rendez-vous.

Fabiana Giovannini.

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