Illégalités à Murtoli

On aura tout offert aux People !

Dans son numéro de la semaine dernière, ARRITTI traitait du Domaine de Murtoli dans le collimateur de la justice pour de multiples infractions aux règles d’urbanisme, et par ailleurs de l’installation de coffres d’amarrage pour la grande plaisance dans le golfe d’Aiacciu. Voilà que les deux sujets se rejoignent… à Murtoli, encore ! L’État envisage l’installation d’un mouillage en face du restaurant – par ailleurs illégal – « La table de la plage » sur la plage d’Erbaju ! On aura tout vu, tout offert aux people dans ce coin de paradis !
Voici le cummuniqué sur son site de l’associu U Levante… Nul besoin d’autres commentaires, si ce n’est un appel à nos lecteurs : dénoncez ces complaisances, participez à l’enquête publique !

 

 

« À Murtoli, en bord de mer, l’État, après avoir proposé en février 2017 un sentier du littoral s’éloignant de 223 mètres afin que les locataires fortunés des “Grandes demeures” puissent seuls fréquenter la “plage de la crique” n’a pas fait appliquer la décision du tribunal administratif datée du 23 juin 2020, indiquant un tracé du sentier du littoral respectueux du droit et permettant l’accès à cette plage (partie prenante du domaine public maritime) surnommée la “plage des célébrités”.

À Murtoli, l’État a laissé fonctionner sans le verbaliser et sans action en justice pénale, depuis 2007 et jusqu’à aujourd’hui, un restaurant de luxe nommé “La Table de la Plage”, restaurant agrandi tous les ans sur des parcelles sises :

– dans un arrêté de protection de biotope (APPB) inconstructible,
– dans un espace remarquable et caractéristique inconstructible,
– dans un espace boisé inconstructible,
– dans la bande des 100m inconstructible,
– dans une zone inondable, inconstructible, en bordure du fleuve Ortolu,
– en ZNIEFF de type 1 et en zone Natura 2000.

À Murtoli, l’État n’a pas empêché l’ouverture de pistes, de cuisines nécessitant du feu et des installations électriques avec pour conséquence un incendie en 2021, d’autres nombreuses constructions, des concerts et des fêtes à l’origine de nuisances sonores, tous faits réalisés sans aucune autorisation et tous interdits dans toute la surface réglementée par l’arrêté de biotope.

Pour les coupes d’arbres et l’ouverture des pistes, l’État a mis en demeure de remettre en état, ce qui n’a pas été exécuté, tandis que, pour les concerts et fêtes organisés, l’État a seulement écrit une gentille lettre rappelant l’interdiction…mais n’est pas allé au-delà.

À Murtoli, l’État accorde depuis plusieurs années des autorisations d’occupation du domaine public pour chaises longues et parasols sur la plage des célébrités et face au restaurant ainsi que des corps morts.

À Murtoli, depuis le 7 avril 2023, tout le monde sait que, suite à des plaintes de trois associations, Paul Canarelli est mis en examen pour de multiples constructions sans permis et destruction de sites protégés.

Ces mises en examen, faits rares pour des infractions d’urbanisme, témoins de la gravité des infractions commises, n’empêchent pas l’État, en ce moment même (avril 2023), de proposer une consulta-tion du public afin que soit officialisée une zone de mouillages autorisés pour les yachts de plus de 80 mètres selon la légende des cartes) face aux “grandes demeures” et au restaurant : leurs fortunés occupants pourront ainsi aller se restaurer… dans une structure totalement illégale et la faire prospérer. On croyait avoir déjà atteint le comble mais non, en toute connaissance de cause, l’État persiste.

Murtoli démontre que, quand il s’agit de tordre le cou aux lois afin de favoriser la classe fortunée, rien ne semble arrêter l’État. » •

 

Participez à la consultation du public avant le vendredi 28 avril 2023 sur www.premar-mediterranee.gouv.fr
Adressez vos observations à : contact@premar-mediterranee.gouv.fr  et mettez en copie l’association U Levante car vos envois ne sont pas lisibles par tous.