«Abasourdis » c’est ainsi qu’ont réagi les membres du Collectif Tavignanu Vivu à l’annonce de l’autorisation par le tribunal administratif de Bastia du Centre d’enfouissement technique à Ghjuncaghju, porté par la société Oriente Environnement.
Abasourdis et en colère, face à cette autorisation qui casse l’interdiction prononcée par le préfet Alain Thirion en 2016. On se souvient de l’avis défavorable du Conseil exécutif de Corse, et de la levée de bouclier contre ce projet privé, installé au bord du Tavignanu, sur un terrain instable, qui envisage le stockage de 70 000 tonnes de déchets non inertes sur 30 ans. Ce qui en fait aussi un projet contraire au plan régional adopté par l’Assemblée de Corse en 2016, pour le traitement des déchets en Corse.
Abasourdis par l’attitude de l’État aujourd’hui, qui n’a pas produit de mémoire pour défendre l’arrêté pris par Alain Thirion, devant les arguments déployés par la société Oriente Environnement.
Oubli ? Négligence ? Accord tacite ? Que fera le préfet François Ravier, qui a succédé à Alain Thirion ? Le nouveau préfet a trois mois en effet pour prendre un nouvel arrêté et fixer les prescriptions d’une autorisation d’exploiter. Il peut aussi interjeter appel de la décision du tribunal administratif et rester cohérent dans le positionnement de l’État.
De leurs côtés, l’Exécutif de Corse, Femu a Corsica, mais aussi l’eurodéputé François Alfonsi, comme d’autres, ont fait part une nouvelle fois de leur opposition au projet.
Plusieurs centaines de personnes ont répondu à l’appel du Collectif Tavignanu Vivu ce samedi 5 octobre à Aleria, pour dire leur opposition au projet.
Agriculteurs, commerçants, citoyens, militants, élus, jeunes et moins jeunes, ont manifesté une claire détermination à tout faire pour empêcher la réalisation de ce projet incohérent et dangereux.