«Depuis des années, la CAPA et bien d’autres intercommunalités, soutenues par le Syvadec, refusent par tous les moyens de s’attaquer au principal flux de déchets qu’il est urgent et impératif de collecter et traiter séparément, celui des biodéchets.
Ceux-ci représentent plus d’un quart de nos poubelles – encore plus dans les zones touristiques. Quand ils se décomposent dans les centres d’enfouissement, ils provoquent les nuisances supportées depuis des années par les riverains, et un impact environnemental désastreux.
Plutôt que mettre en place le tri à la source de ces biodéchets, qui est maintenant obligatoire (Loi de transition énergétique et Directive européenne UE 2018 851 du 30 mai 2018), la CAPA s’enferre dans une « solution » de tri mécano biologique sur ordures brutes, technique que l’Europe entière abandonne en raison de ses résultats médiocres, et qui n’est pas conforme aux objectifs européens.
Elle y ajoute du brûlage de résidus, en général des plastiques, dont la pollution dégage des centaines de composés toxiques, qui s’ajouteront à ceux issus des centrales du Vaziu puis du Ricantu. Enfin, au passage, elle « vend » nos déchets aux gros opérateurs du secteur pour près de 12 ans, puisque l’appel d’offres concerne les études, la construction ET l’exploitation du centre de « tri ».
Nul doute qu’ils sauront mettre nos déchets en coupe réglée, pour leur plus grand profit, comme ont su si bien le faire les transporteurs ces dernières années, et que les citoyens n’auront plus qu’à régler la facture – déjà la plus élevée de France.
En outre, ce type d’installation ne peut être accepté en raison des conséquences potentielles sur la santé des Ajacciens, déjà bien mise à mal par toutes les pollutions de l’air (centrales, bateaux, brûlage sauvage de déchets et de déchets verts).
Au moment où l’Italie, grâce au tri au porte à porte, dépasse 61 % de tri, la Toscana 60 %, la Sardaigne 73 %… et l’Isola d’Elba 70 % (avec 3 millions de touristes), Laurent Marcangeli et les élus de la CAPA restent sur des solutions périmées, faute d’avoir su ou voulu mettre en œuvre des solutions de bon sens à moindre coût.
EELV / I Verdi s’élève contre ce choix d’arrière-garde, au détriment de notre santé et au profit d’intérêts strictement financiers. » •