45 partis nationalistes en Europe appuient la Catalogne

Arritti poursuit sa chronique hebdomadaire sur la situation en Catalogne pour relater le procès de Madrid où sont actuellement jugés 12 membres du gouvernement catalan et de la société civile catalane pour avoir simplement appliqué le programme politique pour lequel ils ont été largement élus, ou pour avoir défendu le droit de leur peuple à choisir son destin.

L’AG de l’ALE en soutien solennel.

Plusieurs moments forts de l’Assemblée Générale de l’ALE ont été consacrés au rappel de la situation catalane. Le discours d’ouverture du président Jordi Solé, témoignage poignant sur le sort réservé à ses camarades du gouvernement catalan et de la société civile. L’accueil de Meritxell Serret, exministre de l’agriculture de la Generalitat de Catalunya, en exil à Bruxelles, et l’hommage rendu à travers elle à l’ensemble des prisonniers politiques et des exilés catalans. La présentation des candidats de l’ALE à l’élection européenne du 26 mai prochain, et l’annonce du tout premier spitzenkandidat, c’est-à-dire candidat tête de liste de l’ALE, pour toutes les candidatures dans différentes listes et différentes nations, en la personne de Oriol Junqueras, actuellement jugé pour « rébellion » à Madrid et devenu un symbole de la lutte pour la démocratie et le droit à l’autodétermination des peuples. La motion pour un processus démocratique en Espagne et la libération des prisonniers, adoptée à l’unanimité. Cette AG de l’ALE a été rythmée par toutes ces références à la situation de la Catalogne. L’ensemble des 45 partis nationalistes qui composent l’ALE, représentant plusieurs gouvernements de nations sans États, et plusieurs millions d’Européens, sont très préoccupés par les atteintes aux droits les plus élémentaires en Catalogne, liberté de penser, liberté de manifester, liberté de voter, liberté de bâtir démocratiquement son destin. L’ALE qui dénonce les évolutions extrême-droitisante de l’Europe, a conscience qu’elle doit absolument réussir à faire entendre son message.

 

La venue de Jordi Solé en Corse.

Jordi Solé, ancien ministre des affaires étrangères de la Generalitat, eurodéputé de Esquerra Republicana de Catalunya, candidat à l’élection européenne du 26 mai, président de l’ALE jusqu’au 8 mars dernier, sera présent en Corse ces prochains jours pour tenir une conférence de presse sur la situation en Catalogne. La date pressentie est le 18 mars à Aiacciu mais reste à confirmer. Soyez attentifs aux appels du Cumitatu Corsica- Catalunya dans la presse ou sur twitter :

ou sur facebook : www.facebook.com/corsicacatalunya

 

Le concert de Lluis Liach.

Arritti a annoncé pour le 27 mars à Bastia le concert de Lluis Llach, célèbre chanteur catalan. La date a été repoussée pour le courant avril et sera confirmée sous peu. L’eurodéputé José Bové, soutien actif aux prisonniers catalans, sera également présent. Le Cumitatu Corsica Catalunya s’emploie à préparer cet événement.

Dès que la date sera connue, Arritti appelle ses lecteurs à se mobiliser et à mobiliser aussi très largement afin que le soutien de la Corse puisse se faire entendre jusqu’à Madrid.

Pendant ce temps à Madrid, justement, le procès se poursuit de manière très orientée. « Après presque qu’un mois de procès de nombreuses anomalies apparaissent, déclare le Cumitatu Corsica Catalunya sur sa page facebook, 1) le caractère résolument « politique » du procès, les déclarations des accusés et des témoins, des accusations sans la moindre preuve (rébellion, sédition et détournement de fonds), des observateurs internationaux d’International Trial Watch empêchés de faire leur travail, des responsables gouvernementaux amnésiques et incapables d’assumer leurs responsabilités face à la répression et la violence policière . 2) Le manque de préparation sérieuse Les interrogatoires se révèlent bâclés, partiaux, bourrés d’erreurs et de mauvaise foi. 3) L’anomalie la plus évidente est le refus du tribunal de laisser s’exprimer par vidéoconférence le président démis Carles Puigdemont, exilé en Belgique. »

 

 

Les images des violences policières ont fait le tour du monde, et la planète entière a pu voir qui étaient violents et qui affirmaient de manière pacifique une envie de voter, mais le président du Tribunal refuse que ces images soient diffusées durant le procès. Les policiers cités à la barre mentent et chargent la police catalane. De même, le président du Tribunal refuse que le contexte de refus de dialogue qui a conduit au référendum soit décrit. Dans ces conditions, l’inquiétude grandit quant à la possibilité de bénéficier d’un procès équitable.

Seule la mobilisation des opinions publiques européennes reste une lueur d’espoir de faire triompher la justice.

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